CDÉTNO : « L’économie doit redémarrer»
« Le départ va être lent, mais il faut qu’il y ait un départ. » Aux yeux du directeur général du Conseil de développement économique des TNO, François Afane, le gouvernement des TNO devra travailler avec le secteur privé afin de définir les perspectives de relance économique qui permettront aux entreprises durement affectées par la crise de voir la lumière au bout du tunnel.
Thomas Ethier – IJL – Territoires
En entrevue avec Radio Taïga, M. Afane s’est dit en accord avec le point de vue et les recommandations exprimées en juin par cinq associations d’employeurs du secteur privé, dans une lettre ouverte au GTNO. On y indique notamment qu'« il est temps de sortir l’économie de son coma », et y recommande, entre autres, d’assouplir les restrictions aux frontières pour permettre d’accueillir des touristes.
Écoutez l'entrevue complète avec François Afane, réalisée par le journaliste Thomas Ethier:
« L’économie des TNO, ce ne sont pas que les fonctionnaires; c’est aussi les entreprises touristiques, les commerces… c’est tout ce tissu privé qui fait aussi vivre l’économie, souligne M. Afane. On ne peut pas se permettre de les voir disparaitre. Où va-t-on faire nos achats? Où va-t-on se faire coiffer? Qui va faire venir les touristes ici? Tout ce pan de l’économie qui a été mis en arrêt a besoin de redémarrer, à tout le moins, dans des conditions sécuritaires. »
Le directeur général déplore l’incertitude à laquelle sont contraintes bon nombre d’entreprises, qui ont présentement du mal à planifier la suite des choses. « L’instabilité et le fait qu’il n’y ait pas d’avenir ou de possibilités de projections, affectent beaucoup les entrepreneurs, surtout sur le plan mental, ajoute-t-il. La force des entrepreneurs, c’est la force mentale et le moral. C’est de savoir qu’ils peuvent se projeter, qu’il y a des possibilités de se sortir d’une situation difficile, et ce sera donc de savoir combien de temps durera cette période d’arrêt. Cette certitude, c’est la clé des affaires », explique-t-il.
M. Afane se dit notamment en accord avec les associations d’entreprises privées qui recommandent de repenser les restrictions imposées aux frontières. « Avec toutes les restrictions qui s’imposent, les hôtels, par exemple, ne peuvent recevoir de touristes. Personne ne viendrait s’isoler 14 jours avant de faire un voyage. Plusieurs entreprises ouvrent ainsi à capacité limitée, ce qui a un impact sur leur chiffre d’affaires et sur leur avenir. »
Il se dit tout de même persuadé que le GTNO travaillera de concert avec le secteur privé pour assurer l’avenir économique du territoire. « La priorité, c’est de protéger les populations locales, en évitant quelque infection que ce soit à la COVID-19, soutient-il. Les autorités sanitaires ont fait un excellent travail. Maintenant, il est temps que le gouvernement s'assoit avec les acteurs du secteur privé afin de définir les mesures qui pourraient être mises en place, qui devront être jugée sécuritaires, mais qui permettront aux entreprises de relancer leurs activités d’une façon ou d’une autre, même de façon progressive », indique-t-il.
Cochrane répond aux associations d’employeurs
La première ministre Caroline Cochrane a répondu, le 9 juillet, par communiqué de presse, à la lettre publiée le 25 juin par les cinq associations d’employeurs du secteur privé. Elle y exprime la volonté du GTNO d’élargir l’intervention du secteur privé dans les processus de consultation relatifs aux décisions entourant les mesures de santé publique et la relance économique.
À ce chapitre, Mme Cochrane rappelle, entre autres, qu’un conseil consultatif d’entreprise est présentement à l’œuvre pour l’élaboration du plan de relance économique « une reprise avisée » du GTNO.
« Bien qu’il y ait eu des frustrations au départ, j’ai pour objectif que cette table de consultation se déploiera vers un forum au sein duquel se bâtiront et se renforceront les relations entre le gouvernement et le secteur privé, pour ainsi mieux comprendre et répondre aux besoins des entreprises et industries des TNO », peut-on lire dans la réponse de la première ministre.
« En plus d’avoir établi ce comité à titre d’organisme consultatif pour notre gouvernement, nous travaillons à créer des forums qui faciliteront et amélioreront notre rapidité de réponse en tant que gouvernement face à de futures recommandations. », ajoute-t-elle.
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