COVID-19: maintien des restrictions à Yellowknife
Alors que l’éclosion de COVID-19 poursuit sa lancée, les mesures strictes imposées par la Santé publique à Yellowknife, N’dilo, Dettah et Behchoko demeureront en place pour une durée indéterminée. En point de presse, le 6 octobre, l’administratrice en chef de la Santé publique, la Dre Kami Kandola, a toutefois indiqué que certaines écoles pourraient rouvrir leurs portes à partir du 18 octobre.
Thomas Ethier - IJL - Territoires
Le taux d’infection à la COVID-19 aux TNO, actuellement 7,5 fois supérieur à la moyenne nationale, serait le plus élevé au pays. Plus de 90 % des cas actifs sont actuellement concentrés à Yellowknife et à Behchoko.
Une troisième dose du vaccin Moderna sera offerte prochainement aux Territoires du Nord-Ouest aux patients de soins de longue durée, à toutes les personnes immunocompromises du territoire, ainsi qu’aux ainés et au personnel de soins de santé de première ligne qui se trouvent dans les collectivités atteintes par une éclosion.
Tendance à la hausse
À l’heure actuelle, le nombre de cas actifs ne cesserait d’augmenter dans la région du Slave Nord. « Nous n’attendrons pas d’atteindre le niveau de zéro cas actif [pour lever les restrictions], mais il devra y avoir certains indicateurs qui démontrent que nous avons atteint un sommet, que le nombre de cas actif suit une tendance à la baisse significative, et que nous avons un bon contrôle sur les cas actifs. », a expliqué Mme Kandola, sans soumettre d’indicateurs précis à atteindre.
Si une tendance à la baisse suffisante est observée, certaines écoles de Yellowknife et des collectivités visées pourraient accueillir les élèves à partir du 18 octobre, à commencer par les écoles secondaires. « Les élèves de ces écoles sont éligibles à l’immunisation, explique Dre Kandola. Il y aura un délai supplémentaire pour les écoles primaires, où les risques anticipés d’éclosion sont les plus élevés. »
Ressources médicales suffisantes
Malgré le nombre élevé d’hospitalisations découlant de la COVID-19 au cours des dernières semaines, la directrice médicale territoriale, la Dre AnneMarie Pegg, a assuré que les systèmes d’alimentation en oxygène de l’hôpital Stanton de Yellowknife ont jusqu’à maintenant suffi à répondre à la demande. La Santé publique travaille à l’heure actuelle avec des experts pour accroitre l’efficacité des concentrateurs d’oxygène. « La meilleure façon de préserver nos ressources en oxygène à l’hôpital est de limiter le nombre de patients qui en ont besoin », a souligné la Dre Pegg, en insistant sur l’importance de respecter les règles de santé publique et de se faire vacciner.
La Dre Pegg a également répondu aux inquiétudes entourant la flambée de cas en Alberta, alors que plusieurs patients des TNO sont confiés aux centres de soins de santé de cette province. « Le Système de santé de l’Alberta est toujours en mesure de traiter les urgences et les patients en soins intensifs, et s’est engagé à continuer à le faire », a-t-elle indiqué.
« Si toutefois le système de santé de l’Alberta devait ne plus pouvoir accepter de patients des TNO, ces derniers seraient transférés ailleurs au pays, avec la collaboration de l’Alberta et de la province ou du territoire qui accueillerait les patients », a-t-elle précisé.
Comme l’a rappelé Mme Kandola, 70 % des personnes atteintes de la COVID-19 qui ont dû être hospitalisées aux TNO n’étaient pas vaccinées.
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