top of page
  • Instagram
  • Facebook
  • Twitter
Photo du rédacteurThomas Ethier

Eau potable à Edzo : Une députée évoque l’état d’urgence

La députée de Monfwi, Jane Weyallon Armstrong, a évoqué la possibilité de déclarer l’état d’urgence dans la collectivité d’Edzo, qui est aux prises des problèmes de canalisation majeurs. La députée a laissé savoir en chambre, le 10 mars, que plusieurs résidents sont toujours privés d’eau potable et que des résidences ont été endommagées.


Selon le ministre des Affaires municipales et communautaires, Shane Thompson, aucun dirigeant de la collectivité de Behchokǫ̀ — qui englobe Edzo — ou du gouvernement Tłı̨chǫ n’a communiqué avec lui pour y déclarer l’État d’urgence, une responsabilité qui leur revient.


Écoutez les explications du journaliste Thomas Ethier :


« Nous travaillons avec la municipalité à propos du problème soulevé par la députée, a-t-il indiqué. Des employés du GTNO travaillent avec l’agent administratif principal et ses employés, ainsi qu’au centre de traitement des eaux. Si la collectivité souhaite déclarer un état d’urgence local, nous sommes disposés à travailler avec eux ».


Selon la Loi sur la gestion des urgences des Territoires du Nord-Ouest, une situation urgente est définie comme « une situation présente ou imminente, qui nécessite la coordination d’activités ou la mobilisation de personnes ou de biens pour protéger la santé, la sécurité ou le bienêtre des personnes, ou pour atténuer ou prévenir les dommages aux biens ou à l’environnement ».


Les réparations requises dans la municipalité sont estimées à environ 10 millions $. Jusqu’à présent, le ministre Thompson a indiqué qu’aucuns fonds supplémentaires ne seront versés dans le cadre de ce dossier. « Pourquoi le ministre ne considère pas cette situation comme urgente ? », a avancé la députée, en période de questions.


Toutefois, dans le cadre d’un échange avec le député d’Hay River Sud, Rocky Simpson, M. Thompson a laissé savoir que son ministère s’est adressé au gouvernement fédéral, et que « des efforts ont été entrepris pour trouver des fonds pour appuyer la collectivité ».


Pas d’argent supplémentaire

Jane Weyallon Armstrong a interpelé le ministre une première fois le 21 février, à l’Assemblée législative, en soulignant que des problèmes liés au gel des canalisations ont forcé la fermeture, notamment, de l’école primaire Elizabeth Mackenzie. Plusieurs bureaux du gouvernement auraient également été affectés, ainsi que la résidence pour ainés Jimmy Erasmus.


Le ministre lui avait alors affirmé que le GTNO ne comptait pas verser davantage de fonds à la collectivité pour entreprendre les réparations requises. « Nous accordons des fonds via les fonds de la taxe sur l’essence, les fonds pour les infrastructures communautaires, et nous travaillons avec les collectivités. Selon l’accord de 2007, les collectivités prennent des décisions sur les manières de dépenser. Nous n’avons pas plus d’argent. Il n’y a pas de fonds de réserve. »


Dans le cadre d’une formule de financement adoptée en 2007, le ministère a versé près de 40 millions aux collectivités pour le remplacement de leurs infrastructures. Selon le ministre, depuis les 15 dernières années, 15 millions ont été versés à la collectivité de Behchokǫ̀ dans le cadre de ce fond, en plus de 10 millions $ du fond de la taxe sur l’essence.


« La collectivité a eu le choix de favoriser cet enjeu par rapport à d’autres projets. D’autres collectivités sont dans le même bateau. […] Comme j’ai essayé d’expliquer de nombreuses fois à la députée, nous n’avons pas d’argent supplémentaire », avait alors répondu le ministre, en soulignant la dette de 1,5 milliard du GTNO.


Plus tôt durant la rencontre, la député Weyallon Armstrong a rappelé que l’accès à l’eau potable est un droit pour tous les canadiens. « En choisissant de ne pas aider la collectivité, je sens que le GTNO fait un choix qui affecte les services essentiels à la population », avait-elle déclaré.


Comments


bottom of page