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Photo du rédacteurGiovanni Imidy

L’AFTSO : une francophonie en santé

L’Assemblée générale annuelle de l’Association franco-ténoise du Sud et de l’Ouest (AFTSO) s’est déroulée le 30 aout dernier. Après une année riche en évènements, de l’ouverture du bureau de Fort Smith aux évacuations, l’après-AGA a été l’occasion de s’entretenir avec la directrice générale Mila Benoit, qui dresse son bilan de l’année 2023.



« Cette année, on a fini avec un surplus financier, un bénéfice net de 4787 $. », s’exclame Mila Benoit.


La directrice de l’Association franco-ténoise du Sud et de l’Ouest (AFTSO) fait état d’une association en pleine croissance, tant dans ses objectifs financiers que dans son engagement envers la communauté francophone. En fin d’année 2023, l’AFTSO inaugurait son bureau de Fort Smith, ville où s’est d’ailleurs déroulée l’Assemblée générale annuelle de l’association, à la fin du mois d’aout.


Une stratégie qui paie

Mme Benoit affirme que l’association s’implique de mieux en mieux dans la communauté qu’elle a pour mandant de servir, et que la réponse de cette communauté est majoritairement favorable. « On a fait un total de 28 activités pour l’équivalent de 950 participants au total pendant l’année » détaille Mme Benoit.


Durant l’année en cours, l’AFTSO a eu deux employés à temps plein et sept employés à temps partiel. (Courtoisie Mila Benoit)


Ces chiffres rapportés par la directrice de l’association sont le résultat d’une stratégie de fond, notamment avec Patrimoine canadien, visant à diminuer le nombre total d’activités, mais à mieux les organiser pour aller chercher plus de participation. Un peu moins de la moitié des activités de l’association ont été annulées, mais le nombre de participations a doublé. « Notre stratégie pour l’année a quand même fonctionné. C’était des activités qui étaient mieux organisées, de plus grandes envergures […] pour aller rejoindre plus de gens », commente Mme Benoit.



Main-d’œuvre, évacuations et services de garde

Durant l’année en cours, l’AFTSO a eu deux employés considérés à temps plein sur sa programmation culturelle et communautaire, ainsi que sept employés à temps partiel sur différents projets jeunesse tels que les services de garde, le camp d’été ou encore la nuit des sports.


« Sinon, on a quand même été évacués, je pense, l’équivalent de sept ou huit semaines au cours de cet exercice financier là, qui a quand même eu un impact sur tout ce qui est entente avec les bailleurs de fonds », note la directrice de l’AFTSO. Les évacuations ont également affecté le nombre d’activités prévues.

Du côté des projets de grande envergure, l’AFTSO a travaillé avec la CSFTNO sur le projet de garderie pour Hay River et Fort Smith.


La directrice affirme qu’en travaillant avec la CSFTNO, il a été déterminé que ces derniers prendraient la relève pour les projets de service de garde, notant que c’est « quand même un gros changement », et que l’AFTSO ne gèrera plus le service de garde à Hay River.



Changement de leadeurship à venir

Une des annonces importantes faites lors d’AGA est le prochain changement de direction de l’association. Mila Benoit a ainsi annoncé quitter ses fonctions de directrice dans un avenir proche. On va essayer de trouver une nouvelle direction générale. Mais ce n’est pas le seul changement important. L’actuelle agente de programmation de l’AFTSO, Léa-May Benoit, quittera elle aussi son poste, dans un avenir relativement proche.


Mila Benoit, à l'Assemblée générale annuelle de l'AFTSO (Courtoisie Mila Benoit)


La directrice Mila Benoit annonce qu’elle fera toujours partie de l’AFTSO, mais plutôt en qualité d’agente de programmation pour permettre une transition avec la nouvelle direction générale.


Une croissance du côté financier

L’exercice financier 2022-2023 se terminait sur un total produit de l’AFTSO à 217 000 $. Pour l’année qui vient de passer, ce chiffre a augmenté à 271 000 $, soit une augmentation d’environ 54 000 $. « C’est quand même beaucoup de travail pour aller chercher plus d’argent en subvention. », commente la directrice.



Les Jeux de la francophonie

Mme Benoit assure une collaboration avec l’AFCY, tout en prenant soin de souligner que c’est l’AFTSO qui sera en charge de l’aspect logistique et qui va « prendre le lead sur ce dossier-là ».


« On a aussi parlé du mandat jeunesse TNO, affirme Mme Benoit, qu’on partage avec l’AFCY. Pour l’année qui s’en vient, nous serons principalement en charge de planifier la délégation jeunesse pour les Jeux de la francophonie canadienne qui auront lieu au mois de juillet 2025. »

Mme Benoit s’est également exprimée sur les défis à relever et sur les évènements un peu moins positifs survenus au cours de l’année 2023, notamment le projet de service de garde de l’association.

« C’est sûr que, le fait de laisser le projet garderie à la CSFTNO, ça vient un peu ralentir l’ouverture des garderies. Si ça avait été l’association qui avait été en charge des projets, peut-être qu’il y aurait pu avoir des garderies ouvertes plut rapidement. », commente-t-elle, avant de tout de même nuancer que la CSFTNO détient l’expérience et les ressources pour assurer la pérennité du projet, et que l’AFTSO n’aurait pas forcément pu assumer toute cette charge.


« Je pense que c’est bien que ce soit la CSFTNO qui prenne le projet, parce que ça assure comme une espèce de gage de professionnalisme », ajoute-t-elle.

Elle reconnait toutefois que, du côté du Sud et de l’Ouest, c’est un peu plus lent; notant que ce projet pouvait s’inscrire dans les objectifs qui n’ont, de facto, pas été atteints.


Toujours sur les points à améliorer, Mila Benoit enchaine l’absence des TNO aux jeux francophones du Nord et de l’Ouest.


« Il y avait eu une activité, c’était les jeux francophones du Nord et de l’Ouest qui étaient censés avoir lieu l’été dernier. Toutes les provinces et territoires du Nord et de l’Ouest ont été capables d’envoyer une délégation… Les TNO? On est le seul territoire qui n’a pas été capable d’en envoyer une… » déplore Mme Benoit.

Face à ce qu’elle décrit comme une occasion manquée, la directrice déplore également un manque de communication entre les organismes responsables, majoritairement dû à une adresse courriel désuète.


« Avec le mandat jeunesse divisé entre nos deux organismes […], on n’a pas été tout le temps mis dans la loop, parce que le monde utilisait encore l’adresse courriel de jeunesse TNO. Mais nous, nos deux organismes… la FFT… nous n’avons pas transféré l’accès à cette boite de courriel là. Il y a des courriels qu’on a manqués. Bref… » détaille-t-elle.



La directrice sortante a également mis en lumière son objectif de consolider les liens avec les organismes francophones de Yellowknife. (Courtoisie Mila Benoit)


Celle qui est à la tête de l’AFTSO y voit quand même du positif, avançant que cette occasion manquée aura donné « un petit kick » à l’association pour s’assurer d’avoir une délégation lors des prochains jeux.

L’AFTSO a également revu son implication avec la jeunesse francophone à la hausse :


« On a engagé des jeunes locaux. Ça fait qu’on est capable d’offrir des emplois en français à trois jeunes de Hay River pour aider à continuer l’utilisation du français » déclare Mme Benoit.

Elle précise également que tous les participants sont des jeunes de l’École Boréale, ce qui leur permet d’utiliser leur français même pendant l’été, et de faciliter le retour en classe en septembre. « Ça, ça s’est encore bien passé », dit-elle. Pour l’été prochain, il y aurait également un intérêt de Fort Smith pour un camp francophone. La directrice affirme avoir presque atteint une parité en matière de répartition des activités entre Fort Smith et Hay River.


Consolider les liens avec Yellowknife

La directrice sortante a également mis en lumière son objectif de consolider les liens avec les organismes francophones de Yellowknife : « On avait quand même mis le focus sur l’importance de travailler avec les organismes de Yellowknife pour faire des économies d’échelle quand on parle de déplacement d’artistes ou d’experts », déclare Mme Benoit.


Elle fait état, à titre d’exemple, des feuilles de route d’artistes et d’experts qui, pour elle, devraient inclure toutes les villes-clés de francophonie ténoise lors de leurs déplacements.


« Nous, on fait venir nos artistes nous-mêmes. Ce qui fait qu’ils passent par Yellowknife, mais ils ne s’arrêtent pas à Yellowknife. […] Puis Yellowknife, ils font venir leurs personnes. Ils restent là, mais ils ne viennent pas jusqu’à chez nous » détaille Mme Benoit, ajoutant qu’il faudrait « qu’on travaille tous ensemble pour que, d’un point de vue territorial, on sauve de l’argent en déplacement ».

Mila Benoit termine en affirmant également vouloir consacrer les prochains mois à solidifier les relations de l’AFTSO et de Yellowknife afin de s’assurer d’un partage fluide, équitable et bénéfique de l’information entre la capitale ténoise, Fort Smith et Hay River.


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