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L'Édito – Vous avez dit progrès?

Le pape défraie la chronique. Encore. Rien de bien nouveau ici.


Le pape François a récemment suscité la controverse en utilisant le terme italien « frociaggine » pour parler des homosexuels lors d’une rencontre avec des évêques italiens. Le mot, considéré vulgaire et insultant, renvoyant à un terme discriminatoire bien connu, que l’on évitera prudemment d’écrire noir sur blanc ici. Le mot en P, comme dirait l’autre.


Aussitôt la machine polémique engrangée, celui que les catholiques appellent le pontife – le pont entre l’être humain et Dieu, rien que ça – s’est excusé pour l’utilisation de ce terme, affirmant qu’il n’avait pas l’intention d’offenser.


Aucune excuse, cela dit, pour le contexte dans lequel a été utilisé le mot. Le mot, choquant au demeurant, renvoie à quelque chose d’autrement plus problématique : l’exclusion.

Clamer l’amour d’un dieu bienveillant, mais en réduire la portée à celles et ceux qui jouent selon leurs règles. L’exclusion. Le refus d’avoir des femmes diacres, le refus d’avoir plus de prélats homosexuels, car « il y en a déjà assez », le refus de reconnaitre, il n’y a pas si longtemps dans l’Histoire, telle ou telle ethnie comme des êtres humains et réclamer – divinement – leurs terres…


Puis s’excuser. Comme d’habitude. Une sorte de confession qui effacerait tout le mal commis, un classique vieux de plus de 2000 ans.

Rappelons qu’il s’agit d’un pape à qui l’opinion commune a floqué l’étiquette « progressiste ». Il s’agit d’un pape qui perd parfois du terrain dans l’estime de ses compères les plus conservateurs, car jugé trop « ouvert ».

Est-ce là, l’étendue de l’ouverture de l’Église catholique? Est-ce là le plafond de verre de l’amour chrétien? Sont-ce là les limites de la bienveillance et de l’omnipotence divine?


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