La Société des femmes de Yellowknife critique la gestion de l'évacuation
L’organisation accuse le GTNO d’avoir pris des personnes vulnérables et de les avoir placées « dans des situations encore plus dangereuses dans un endroit inconnu »
La Société des femmes de Yellowknife (SFY), une organisation qui soutient et aide les femmes ainsi que d'autres personnes vulnérables, a publiquement exprimé sa réprobation quant à la manière dont l'évacuation a été gérée au mois d'aout.
La directrice adjointe de la SFY, Zoe Share, a publié une lettre ouverte sur le site de l’organisation dans laquelle elle estime que « l'expérience nous a appris que les personnes en position de pouvoir comprennent rarement comment les situations se déroulent sur le terrain ».
Une narration détaillée de l'évacuation a également été mise en ligne par la SFY exposant des personnes vulnérables se sont retrouvées dans des villes de l'Ouest canadien sans aucune forme d'aide. D'après la Société, deux individus ont même succombé à une overdose présumée en Alberta.
« Ce groupe aurait dû être gardé ensemble dans un endroit sûr avec le soutien du personnel pendant toute la durée de l'évacuation. Le système a plutôt choisi de disperser une grande partie de la population mal logée des TNO dans plusieurs grandes villes inconnues du Sud, sans suivi ni soutien », observe la SFY.
La SFY accuse le GTNO d’avoir pris des personnes vulnérables et de les avoir placées « dans des situations encore plus dangereuses dans un endroit inconnu ». L’organisation note que cela s'est produit sans qu'il y ait eu de choix ou de faute de la part de ces personnes vulnérables. « Bien que nous comprenions que l'intention de cette relocalisation forcée était de sauver tous les résidents du grave danger immédiat que représentent les incendies de forêt, il manquait une égale intention de comprendre, d'analyser et de réduire les risques et les dangers auxquels nous exposerions nos concitoyens. L'effet de cet oubli devrait nous rappeler le modèle historique de la violence coloniale à l'égard des peuples indigènes », peut-on lire dans le texte.
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