* Mise à jour * Langues officielles : plusieurs audiences publiques cet été
Mise à jour: En raison de l'éclosion de COVID-19 en cours aux TNO, les six séances d'audiences publiques qui devaient avoir lieu à partir du 25 aout été reportées. Un nouveau calendrier de déplacements doit être publié prochainement. ***
Que pourrait faire le gouvernement pour mieux promouvoir et protéger les langues officielles des Territoires du Nord-Ouest? Résidents et organisations auront l’occasion de se prononcer cet été dans le cadre d’une série d’audiences publiques présentée par le comité des Opérations gouvernementales, chargé de la révision de la Loi sur les langues officielles des TNO.
Thomas Ethier – IJL
Cette série de six audiences publiques débute le 25 aout à l’Assemblée législative des TNO, à Yellowknife. Le comité se déplace ensuite à Fort Smith, dans la première nation Kátł’odeeche, À Hay River, à Fort Providence et à Délı̨nę. (Cliquez ici pour consulter l’horaire des audiences publiques, ou rendez-vous au bas de la page)
La Loi sur les langues officielles des TNO est intacte depuis 2004. Les processus de révision de 2014 et de 2009 n’ont mené à aucune modification, malgré les recommandations émises notamment par le comité des Opérations gouvernementales et par la commissaire aux langues officielles des TNO.
Toutefois, le ministre responsable de la Loi sur les Langues officielles, R.J. Simpson, a présenté en novembre 2020 trois recommandations au comité, visant à y apporter des modifications administratives à la loi. Ceci laisse présager qu’un projet de loi sera déposé d’ici la fin de la 19e Assemblée législative des TNO.
La FFT prépare ses recommandations
La Fédération Franco-Ténoise a confirmé sa présence à la rencontre du 25 aout, à Yellowknife, ainsi que le dépôt d’un mémoire au comité. L’organisation a retenu les services du consultant Batiste Foisy, ancien chef de la salle de rédaction de Médias ténois, pour élaborer ses recommandations.
« Il semble évident qu’il y aura un projet de loi, puisque le gouvernement des TNO a indiqué son intention d’apporter des modifications à la loi, souligne M. Foisy. Si les francophones ont à prendre position, ils sont aussi bien de le faire maintenant. Ce qui sera inclus dans le rapport du comité parlementaire, qui pourrait être déposé en octobre, va orienter ce qui s’en vient en matière de réforme de cette Loi sur les langues officielles ».
Bien que les recommandations de la fédération restent à définir, la directrice générale de la FFT, Linda Bussey, souligne d’emblée les enjeux liés à l’accès aux services de santé en français.
« Il y a toujours beaucoup de travail à faire, sur le plan de la santé, pour s’assurer d’offrir des services en français. Le gouvernement annonce que des services sont offerts en français. Pour avoir travaillé longtemps dans le domaine de la santé, je crois qu’il est important d’être capable de s’y exprimer dans sa langue. »
Langues autochtones en danger
Le processus d’audiences publiques entourant la révision de la loi a été entamé le 7 juin à Inuvik. Cinq intervenants ont répondu à l’invitation du comité, certains déplorant n’avoir été avertis que quelques jours avant l'événement.
L’accès à l’enseignement des 9 langues autochtones officielles des TNO aura été au centre de ce premier échange. Ancienne commissaire aux langues des TNO, la résidente d’Inuvik Sarah Jerome a notamment souligné à grands traits l’absence inquiétante de relève pour assurer la transmission des langues autochtones aux nouvelles générations, alors que plusieurs enseignantes partent à la retraite.
Bien que la loi sur les langues officielles n’encadre pas le système d’éducation, certains suggèrent que cette révision de la loi inclut également la Loi sur l’éducation. C’est ce qu’a notamment évoqué le député de Yellowknife Nord, Rylund Johnson, lors d’une rencontre du comité, en novembre 2020..
« Par exemple, sous la Charte [canadienne des droits et libertés], les francophones ont la possibilité d’envoyer leurs enfants à une école de langue française, a-t-il souligné. Il faudrait générer le même type de droit pour les autres communautés linguistiques du territoire ».
Lors d’une comparution devant le comité des Opérations gouvernementales, la commissaire aux langues des TNO, Shanun Gullberg - qui a pris sa retraite en 2020 , a déclaré que la Loi sur les langues autochtones n’était pas adaptée aux réalités du Nord.« On ne peut pas garder une législation qui place [les langues autochtones] au second plan, a-t-elle indiqué.
« Selon mon expérience, il est clair que l’offre active d’interprétation ne fonctionne pas, d'ajouter la commissaire. Les employés doivent comprendre l’importance d’une offre active, et être à l’aise de fournir ces services. Ils doivent pouvoir assister tout citoyen.ne dans la prestation de services dans la langue choisie lorsque ces services sont réclamés. »
Horaire des audiences publiques pour la révision de la Loi sur les Langues officielles des Territoires du Nord-Ouest :
- ANNULÉS -
Yellowknife : mercredi 25 aout 2021 à 19 h dans la salle de réunion A de l’Assemblée législative
Fort Smith: lundi 30 aout 2021 à 19 h au centre de conférences de Salt River First Nation
Première Nation Kátł’odeeche : mardi 31 aout à midi au complexe Chief Lamalice
Hay River: mardi 31 aout 2021 à 19 h au centre récréatif de Hay River
Fort Providence : mercredi 1er septembre à 19 h au centre récréatif de Fort Providence
Délı̨nę : jeudi 9 septembre 2021 à 19 h au centre culturel
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