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Photo du rédacteurRadio Taïga

Marie-Claire - Scaphandre

Le plus récent EP de Marie-Claire marque un tournant dans sa carrière. D’abord, pour la première fois, la Franco-Ontarienne établie à Montréal collabore avec une nouvelle brochette d’artistes chevronnés, sous la réalisation de Guido Del Fabbro. En fait, Scaphandre laisse entrevoir une facette beaucoup plus ambitieuse de la démarche de l’auteure-compositrice.

Les musiques sont soutenues par de nouvelles nuances qui ouvrent de nouveaux horizons à sa démarche. Sur Le rat mort, cela se fait dans l’esprit psychédélique des années 1960. La progression s’installe sans forcer les choses, même si on ne traîne pas inutilement en longueur. Le résultat possède un caractère immédiat, en évitant d’altérer l’authenticité de Marie-Claire.


Grâce à sa progression mélodique et ses arrangements, Prends ton temps ressort du lot, non seulement dans la proposition de Marie-Claire, mais également parmi le rock alternatif francophone. Elle s’est approprié complètement ses intentions chanson française et son amour du son ténébreux et mélancolique des années 1960. Toutefois, quelques maladresses amollissent le texte, comme cette table à manger qui aurait pu être troquée pour une image plus forte.


La deuxième demi témoigne des ambitions soniques de Marie-Claire. Celle-ci s’inspire de la trame sonore de Twin Peaks en introduction d’Attrape ma main pour par la suite évoluer en caractère résolument pop. En plus d’être convaincant, ce titre offre de nouvelles avenues musicales à explorer afin d’éviter la redite.


Grâce aux synthétiseurs et aux arrangements de cordes, Scaphandre sert de point d’orgue à ces explorations aux arrangements plus orchestraux, tout en alignant les progressions et les niveaux de jeu pour saisir au détour avec un détail qui embellit l’écoute.


En soi, Scaphandre ne marque pas une finalité pour Marie-Claire. Ces quatre chansons offrent plutôt un joli aperçu du potentiel de l’auteure-compositrice à l’extérieur de ses premières envolées. Si les musiques possèdent assez de qualités pour mériter une écoute attentive, les textes nécessitent une deuxième lecture car, malgré quelques flashs intéressants, ceux-ci perdent en impact dû à certaines rimes forcées. Il est inutile de bouder son plaisir uniquement à cause de cet élément ; ce maxi donne le ton à l’arrivée d’un premier album.



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