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« Oui » à une grande glissade d'eau

L’ouverture du nouveau Centre Aquatique de Yellowknife, qui sera situé à proximité de l’actuelle piscine Ruth Inch Memorial, est prévue pour 2023.


Thomas Ethier – IJL – Territoires

Plans conceptuels de ce qui pourrait être la future glissade d'eau de 8 mètres du centre aquatique de Yellowknife. Avant d'être mis en chantier, le projet doit d'abord être approuvé par les résidents par voie de référendum. (Courtoisie municipalité de Yellowknife)


Une piscine de 25 mètres, un bassin de détente, et une grande glissade d’eau, du calibre d’un parc d’attractions aquatique : voilà l’allure du Centre Aquatique qui sera proposé aux résidents de Yellowknife. Le conseil municipal a voté à l’unanimité, le 25 janvier, pour inclure ces paramètres à ce projet d’envergure, présentement estimé à 53 millions $.


La décision finale appartient toutefois aux résidents : le projet doit obligatoirement être soumis à un référendum auprès de la population, avant d’aller officiellement de l’avant. Les résultats d’un sondage complété en septembre 2020 par plus de 450 résidents démontrent toutefois que seulement 11 % des répondants ne sont pas en faveur de la construction d’un nouveau centre aquatique à Yellowknife.


Une décision de dernière minute

SI le choix s’est arrêté sur une piscine de 25 mètres – plutôt que 52 mètres –, les conseillers ont mis le paquet en optant pour la plus grande glissade d’eau proposée, ajoutant ainsi environ 1,4 million $ à la facture.


C’est le conseiller Robin Williams qui a recommandé d’inclure cet élément, d’abord exclu, au plan suggéré par l’administration municipale. « On ne peut priver les résidents de cette option », a-t-il fait valoir.


Certains conseillers ont affirmé avoir reçu plusieurs commentaires des résidents qui, au cours des deux dernières semaines, auraient exprimé un grand intérêt pour une attraction de cette envergure. « J’ai entendu plusieurs commentaires ces deux dernières semaines, et il est clair que les gens veulent cette grande glissade, a indiqué la conseillère Cynthia Mumfendaeza. On ne sait pas quand les frontières des TNO seront rouvertes. Nous aurons une formidable attraction et les gens du territoire voudront venir à Yellowknife pour en profiter. »


L’administration municipale avait d’abord recommandé au conseil d’inclure une petite glissade d’eau, argüant qu’une grande glissade risque de ne générer qu’un engouement éphémère auprès des usagers, et ne pas en valoir l’investissement. Toutefois, des rétroactions obtenues récemment auprès des municipalités de Hay River, de Fort Smith, de Whitehorse et d’Iqaluit – qui ont toutes acquis une grande glissade – démontrent que l’attraction y est encore très populaire auprès des résidents.


Selon les recommandations du fabricant, une glissade d’eau de cette taille nécessite deux employés à elle seule lorsqu’elle est utilisée, ce qui augmente les couts annuels liés à l’embauche. La municipalité compte toutefois explorer l’option d’un système de lumières permettant d’assurer une circulation sécuritaire des usagers dans la glissade, éliminant ainsi le besoin d’employés supplémentaires. La municipalité d’Iqaluit s’est dotée d’un tel système qui, sauf lors de fort achalandage, ne nécessite aucun employé.


25 mètres : un choix définitif

Des préoccupations quant à la longueur de la piscine ont été émises par le conseiller Niels Konge, qui avance que la capacité maximale d’une piscine de 25 mètres sera rapidement atteinte par les groupes d’usagers, dont le club de nage Polar Bear de Yellowknife qui, selon lui, devra éventuellement refuser plusieurs demandes d’adhésion.


Une piscine de 52 mètres ajouterait environ10 millions $ à la facture totale du Centre Aquatique. « Bien sûr, j’aimerais avoir accès à une piscine de 52 mètres, a affirmé le conseiller Julian Morse. Mais si on propose aux résidents de payer près de 63 millions $, les risques que le projet soit rejeté au référendum sont élevés. Une piscine de cette taille ne me semble pas absolument nécessaire. »


Questionné sur les efforts de consultation auprès des groupes d’usagers de la piscine, le directeur des services communautaires, Grant White, a indiqué avoir fait plusieurs tentatives de dialogues, en vain. « Nous les avons spécifiquement invités aux consultations publiques, en plus de les inviter à entrer en contact avec l’équipe de consultants pour des réunions individuelles. Nous n’avons obtenu aucune réponse. », a-t-il rapporté.


Limites et possibilités

Selon le président du club de nage Polar Bear de Yellowknife, Remy Leclerc, la nouvelle piscine de 25 mètres, dotée de huit couloirs, permettra au club de prendre de l’ampleur. « Le fait d’avoir accès à davantage de couloirs de nage va nous permettre d’accueillir encore plus de membres. Nous explorons présentement la possibilité d’offrir des cours aux adultes et aux ainés », souligne-t-il.


En revanche, une piscine de 25 mètres limitera les possibilités du club en matière de compétitions. « Nous aurons toujours besoin de voyager vers l’Alberta pour prendre part à certains évènements, puisque nous ne pourrons accueillir les compétitions provinciales, qui nécessitent une piscine de 52 mètres », indique-t-il, ajoutant qu’une piscine de cette taille ferme la porte à la création de clubs de waterpolo ou de nage synchronisée à Yellowknife.

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