Parcours francophone : portrait d’une terre accueillante
Répartis principalement à Yellowknife, à Fort Smith et à Inuvik, les francophones aux Territoires du Nord-Ouest constituent aux alentours de 3 % de la population ténoise, soit un peu plus de 1200 personnes. Quelque 1200 personnes qui, pour des raisons toutes aussi diverses que leurs parcours respectifs, partagent une identité commune, celle de la francophonie.
Du Sud du Canada à l’Afrique, en passant par l’Europe, les francophones des quatre coins du monde sont représentés aux TNO.
En cette semaine qui célèbre la francophonie comme terre d’accueil, voici un de ces parcours francophones.
Marion Perrin est originaire de Saint-Étienne en France et est titulaire d’une maitrise en marketing et communication. À la fin de ses études, elle décide de se rendre en Colombie-Britannique.
C’est lors de ce séjour linguistique de dix mois à Vancouver en 2022 que Marion Perrin a décidé de poser ses valises au Canada. Titulaire d’un permis d’études, elle décide cependant de retourner en France, à la fin du mois de septembre 2022, afin de préparer son dossier d’immigration.
« Il y a un manque de main-d'œuvre francophone dans les territoires canadiens et on m’avait conseillé de me tourner [vers le Nord] pour pouvoir obtenir un permis de travail fermé. J’ai obtenu pas mal de contact à Yellowknife notamment. »
Avec l’aide de Ghyslain Letourneau, agent en immigration, recrutement et employabilité au Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest qui l’a accompagné durant tout le processus, Marion Perrin obtient un contrat de travail avec la Fédération franco-ténoise. Elle atterrit à Yellowknife le 2 décembre 2022, alors que le thermomètre avoisine les moins 40 degrés, avec un permis mobilité francophone activé au bureau d’immigration de Vancouver pendant son escale.
« Ghyslain Letourneau m’a aidée à comprendre comment le permis mobilité francophone fonctionne et à regrouper tous les documents nécessaires pour arriver sereine à l’agence d’immigration à Vancouver.»
Coordonnatrice de projets du Réseau TNO Santé, Marion estime que son parcours d’immigration s’est fait naturellement et rapidement. Elle est aujourd’hui titulaire de la résidence permanente qu’elle a obtenue le 1er septembre 2023.
Une francophonie accueillante
Pour Marion, la communauté francophone de Yellowknife est soudée et faire des rencontres est relativement facile. Son intégration s’est faite rapidement alors que les fêtes de Noël approchaient.
« J’ai été très aidée et accompagnée. Je me suis sentie entourée très rapidement.»
Elle s’est d’ailleurs récemment investie au sein du comité du cinéclub francophone de l’AFCY qui a vu le jour il y a deux mois.
Les défis existent pourtant, surtout dans un endroit aussi reculé que le nord du Canada. L’isolement et le climat des TNO sont deux aspects de la vie dans le Nord pour lesquels Marion a mis un peu de temps à s’adapter.
«Yellowknife est une ville un peu isolée et recluse et ne ressemblait en rien à ce que j’avais connu en France et à Vancouver. Mais ce qui est important c’est l’entourage et les amis que l’on se fait et qui permettent de s’attacher à Yellowknife.»
Les nombreux organismes francophones qui accompagnent les nouveaux arrivants à Yellowknife ont vraiment facilité le processus d’immigration de Marion Perrin avant, pendant et après son installation dans la capitale.
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