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Les As de l'Info

Préserver les super-pouvoirs des Autochtones


Par Sophie Payeur

Les As de l'Info est un quotidien spécialisé pour les enfants.


PHOTOMONTAGE IA HUH, UNSPLASH / LES AS DE L'INFO Légende: Une mère et sa fille au Paraguay.

Au fil des siècles, les Autochtones ont acquis de vastes connaissances sur la nature et le climat. Des scientifiques réalisent que ces savoirs sont précieux pour s’adapter aux changements climatiques. Le hic, c’est qu’il n’y a pas vraiment de livres sur ces savoirs ancestraux. Bonne nouvelle: les scientifiques ont plus d’un tour dans leur sac! 


Je te présente 3 projets ingénieux visant à préserver les super pouvoirs de 3 communautés autochtones à travers le monde. Bonne découverte!


Le projet Yanayi, en Afrique et Haïti

Yanayi, c’est un mot africain qui veut dire à la fois «climat» et «lutte contre la pauvreté». C’est le nom donné au projet scientifique qui s’est déroulé en 2020 en Afrique et en Haïti. Des dizaines d’étudiants ont rencontré les personnes aînées pour leur poser des questions.


Comment vivent-elles les changements climatiques ? Qu’ont-elles fait pour s’y adapter? Les conversations étaient enregistrées en langues autochtones puis traduites en français. Elles ont été déposées sur un site web où tout le monde peut écouter les histoires de plus de 400 personnes aînées de 8 communautés différentes. 



IMAGE PROJET YANAYI

La pharmacie innue d’Ekuanitshit, en Minganie, au Québec

S’adapter aux changements climatiques, ça veut aussi dire se préparer aux conséquences sur la nature et la santé. En 2003, la communauté innue d’Ekuanitshit a créé une pharmacie de plantes médicinales. Des aînés enseignent à des apprentis où et comment cueillir ces plantes qui soignent. Le projet accomplit deux choses: préserver à la fois les connaissances autochtones et les plantes médicinales.


IMAGE PROJET YANAYI

Le projet Uru-Uru, en Bolivie, en Amérique du Sud

En terminant, je t’amène en Bolivie, aux bords du lac Uru-Uru. Autrefois, ce lac grouillait d’animaux et de vie. Malheureusement, aujourd’hui l'eau est contaminée et contient des masses de déchets de plastique. Avec le réchauffement climatique, son état s’aggrave. 


«Si le lac meurt, c'est comme si l'âme de notre peuple mourait», dit Tatiana Blanco, membre de la nation autochtone Aymara. Elle a fondé l’équipe Uru-Uru, qui s’est donné la mission de trouver des solutions pour le lac, à partir des savoirs traditionnels de la nation Aymara.


PHOTOMONTAGE CLAUDIA MORALES, THE GUARDIAN / LES AS DE L'INFO

Sur la photo, tu peux voir de petits «radeaux» faits de matériaux recyclés, où pousse une plante qui s’appelle totora. La totora a le pouvoir d’absorber les contaminants. Or, grâce à ces drôles d’îlots touffus, la pollution du lac a été réduite de 30 pour cent! Une manière brillante de propager le savoir autochtone et de ramener près du lac des milliers d’oiseaux colorés.


Au bénéfice de toutes les générations futures

Les peuples autochtones représentent seulement 6% de la population mondiale, mais ils vivent au moins 80% des effets du réchauffement climatique. Trop souvent, leurs points de vue sont oubliés lorsque des décisions importantes sont prises sur le climat. Aujourd’hui, ils exigent d’être impliqués, d’autant plus qu’ils offrent des solutions respectueuses de la nature.


Cet article a été produit grâce à une collaboration avec Le Climatoscope.


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