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Quelque 39 millions de dollars alloués à la revitalisation des langues autochtones

Dernière mise à jour : 30 mai

La plus grosse partie du financement fédéral, soit 17,7 millions de dollars, ira au Nunavut. Le Yukon reçoit 14,7 millions de dollars et les 6,9 derniers millions iront aux Territoires du Nord-Ouest.


Le financement a été annoncé à Dettah par le député Michael McLeod aux côtés des chefs de la Première Nation des Dénés Yellowknives, Edward Sangris, de Dettah, et Fred Sangris, de Ndilo.


« Ce financement aidera les gouvernements et les organisations autochtones à augmenter le nombre d’activités communautaires dédiées à la revitalisation des langues autochtones ainsi que le nombre de ressources disponibles », a déclaré Michael McLeod.


Le député libéral des TNO a rappelé que depuis 2019, avec cette somme, le gouvernement fédéral a déjà investi dans les trois territoires du Nord « plus de 77 millions de dollars dédiés à la revitalisation des langues ».


« Même avec ces investissements en place, nous reconnaissons qu’il reste encore beaucoup de travail à faire », a-t-il estimé. Pour l’instant, a dit M. McLeod, « ces ressources seront suffisantes pour développer, maintenir et dans certains cas sauver les langues ».


Le chef de la Première Nation des Dénés Yellowknives, Edward Sangris, a applaudi la mesure du gouvernement fédéral. « Ce financement est un pas en avant dans la réconciliation et la préservation de notre patrimoine et de notre identité. Nous espérons que ce financement contribuera grandement à atteindre ces objectifs ».


Le député Michael McLeod aux côtés des chefs de la Première Nation des Dénés Yellowknives, Edward Sangris, de Dettah (gauche), et Fred Sangris, de Ndilo (droite). (Crédit photo : Cristiano Pereira)


À ses côtés, le chef Fred Sangris de Ndilo était aussi satisfait. « Nos jeunes ont besoin d’espace, de temps dédié et de ressources pour apprendre la langue de nos ancêtres et ça, c’est un pas en avant ». Le chef de Ndilo a rappelé que « nous avons vécu des générations de traumas historiques et d’atteintes à nos langues, nous avons besoin que nos jeunes apprennent leur langue et veillent à ce que les générations futures reçoivent ces connaissances ».


Le député Michael McLeod a souligné que le gouvernement fédéral « reconnait que les communautés des Premières Nations, Inuites et Métisses doivent décider de la meilleure façon de se réapproprier, revitaliser, maintenir et renforcer leurs langues ». « Nous reconnaissons également que les gouvernements qui renforçaient tout le système colonial ont contribué à l’érosion des langues autochtones, ici dans le Nord et partout le Canada », a déclaré M. McLeod.


« En tant que personne ayant fréquenté un pensionnat, je comprends de première main les impacts intergénérationnels que le système a eus sur la destruction des langues, de la culture et de l’identité autochtones », a-t-il ajouté. Maintenant, « il est de notre responsabilité de montrer nos efforts pour revitaliser ces langues ».


L’investissement soutiendra une variété d’activités d’apprentissage des langues, y compris l’enseignement et les camps culturels, ou d’autres initiatives de développement, comme la traduction, les programmes mentor-apprenti et la formation linguistique des instructeurs.


« Les organisations qui reçoivent les financements travaillent à revitaliser les traditions et les histoires de personnes fortes et résilientes qui ont parlé des langues autochtones à travers tout le Nord pendant des siècles », a confirmé le député.


Ces ententes de financement, a-t-il assuré, « sont actuellement évaluées et recommandées par des comités d’examen linguistique ». L’intention est de continuer avec la recommandation des peuples autochtones qui font partie des comités d’examen et de commencer à examiner des stratégies à long terme.


« Notre vision est d’avoir à l’avenir une langue vivante dans les communautés et d’avoir des écoles où l’on parle notre langue, de la maternelle jusqu’au bout », a précisé Edward Sangris.


Le chef de Dettah a mis l’accent sur la nécessaire revitalisation des langues « parce qu’aujourd’hui nous n’avons pas beaucoup de locuteurs dans notre communauté et nous rencontrons des difficultés avec nos ainés qui ne parlent pas bien anglais. On sent que les ainés se sentent seuls parce qu’ils n’ont personne à qui parler, alors on essaie d’arranger ça ».

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