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Rentrée scolaire : gérer la croissance pour que les élèves soient bien placés

Yvonne Careen souligne les défis pour répondre aux besoins d’un nombre croissant d’étudiants tout en assurant une éducation de qualité


Cristiano Pereira

IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon


À l’aube de la nouvelle année scolaire, les écoles Allain Saint-Cyr à Yellowknife et l’École Boréale à Hay River font face à plusieurs défis importants. Yvonne Careen, directrice générale de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest, nous éclaire sur ces enjeux, allant des infrastructures limitées aux nouvelles méthodes d’évaluation des élèves, tout en insistant sur l’importance d’une communication efficace avec les parents.


Avec plus de 200 élèves inscrits cette année, l’établissement francophone se trouve à court de salles de classe et d’espace extérieur. « On a zéro salle de classe de disponible si on doit créer une nouvelle division », note M. Careen. À l’École Boréale de Hay River, la situation n’est guère meilleure, avec des élèves du secondaire encore installés dans des portatives depuis plus de quinze ans. 





Malgré ces obstacles, l’accent reste sur la rentrée scolaire et l’organisation de l’année. « La priorité est de bien commencer l’année scolaire, en veillant à ce que les élèves soient bien placés et que le personnel soit prêt », souligne Yvonne Careen. Cette année marque aussi la transition vers un nouveau programme d’études pour les élèves de septième et huitième année. « Il est essentiel que les enseignants soient bien préparés à cette transition », précise-t-elle.


La question des inégalités entre les écoles francophones et anglophones est également évoquée. Bien que les coupes budgétaires affectent toutes les écoles du territoire, Careen note une différence dans les infrastructures accessibles. « Les écoles comme Sir John Franklin et Saint-Patrick ont des programmes spécialisés et des infrastructures bien plus complètes que les nôtres », dit-elle, soulignant que l’égalité réelle reste un objectif à atteindre.



Recrutement et maintien du personnel


Le recrutement de personnel, un enjeu souvent difficile pour les écoles du Nord, semble bien se dérouler cette année.

« Nous avons tout ce qu’il nous faut. Tous nos postes sont pourvus, sauf deux petits postes de concierge », indique Yvonne Careen.

Cependant, les compressions budgétaires affectent directement certains programmes, comme le développement professionnel et le mentorat des enseignants. « On nous demande de faire plus avec les mêmes ressources », explique-t-elle.


En dépit de ces défis financiers, Careen reste optimiste sur la qualité de l’éducation offerte dans les écoles francophones. « Nous offrons un programme de qualité, et cela se reflète dans les taux de fréquentation élevés, notamment à l’école Allain-Saint-Cyr », affirme-t-elle.



Nouveaux programmes et évaluation des élèves 


Un autre changement important pour cette rentrée concerne le système d’évaluation des élèves.


« À partir de cette année, pour les élèves de la septième à la neuvième année, nous n’utiliserons plus de pourcentages. Nous passerons à une grille d’évaluation de 1 à 4 pour mesurer les compétences et les acquis des élèves », explique Yvonne Careen. Cette nouvelle approche vise à mieux refléter le processus d’apprentissage des élèves et à permettre une évaluation plus nuancée.


Cette transition nécessitera une communication claire entre les enseignants et les parents. « Il est crucial que les parents comprennent ce nouveau système et soient ouverts à cette nouvelle manière d’évaluer les élèves », insiste-t-elle. La directrice souligne que cette réforme doit être vue comme une occasion d’amélioration.


Malgré les défis d’infrastructures et de financement, Yvonne Careen demeure confiante dans la capacité des écoles francophones à offrir un environnement d’apprentissage de qualité. Les changements, qu’ils soient dans l’évaluation des élèves ou dans le leadeurship, sont accueillis avec optimisme et détermination. « Nous croyons en ce que nous faisons, et nous ferons de notre mieux pour réussir cette transition », conclut-elle.

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