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Réconciliation, robe rouge et centre-ville

Dernière mise à jour : 30 mai


Le centre-ville de Yellowknife, qui a pour signature des immeubles surprenamment imposants pour une (relativement) petite ville, fait l’objet de critique plutôt farouche. La raison? Les « sans-abris » du centre-ville, comme le phénomène est souvent appelé.


Une condescendance monstre, involontairement, mais résolument coloniale découle de ces plaintes.

La perturbation de l’économie locale et de la quiétude des résidents par la « délinquance » est déplorable, de même que le trouble de l’ordre public, il est vrai. Que ce qui est à condamner le soit.

Cependant, s’attaquer à la résultante des actions coloniales passées et, plus directement à la résultante de l’itinérance, c’est combattre les symptômes plutôt que la maladie.


Récemment, les autorités ont arrêté un groupe de jeunes filles, mineures (et majoritairement autochtones, bien que l’article ne le mentionne pas), ayant causé quelques disruptions çà et là dans la ville. Encore une fois, le point de vue des marchés locaux est compréhensible. Ce qui choque est plutôt le discours populaire employé un peu partout dans la ville, notamment sur les réseaux sociaux à Yellowknife. Certains de ces discours allant jusqu’à l’emploi de termes comme « terrorisme ».


Il existe cette narration de la « délinquance » des sans-abris de Franklin Ave, avec si peu d’égard aux réalités vécues par les individus criminalisés, et encore moins de réflexion autour des circonstances les ayant amenés dans la rue. Comme souvent, des accusations, à raison comme à tort, mais très peu ou pas de prévention.


Autant la polarisation des opinions sur la toile n’est pas un sujet inconnu, la réalité demeure que plus de 90 % des personnes sans domicile fixe des TNO sont autochtones. Des circonstances passées ont créé les circonstances actuelles, et très peu de mesures sont prises pour les aider, malgré le roman national sur la Réconciliation.

Si la délinquance dénoncée est présentée comme une situation déplorable à régler au plus vite, la statistique mentionnée plus haut – qui se reflète à Yellowknife – en est une tout aussi indéniable et autrement plus urgente, et vérifiable, pour peu que l’on ait déjà posé les yeux sur le centre-ville de la capitale ténoise.


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