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Photo du rédacteurCristiano Pereira

Travailler, apprendre, s’intégrer : le parcours d’Arnold à Yellowknife

Parti du Cameroun pour bâtir un avenir, il raconte son adaptation au Grand Nord canadien, entre défis climatiques et intégration réussie.


Cristiano Pereira

IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon





En février 2023, Arnold Ngangue quitte le Cameroun pour une nouvelle vie au Canada. Depuis, il est installé à Yellowknife, où il travaille comme soudeur et s’intègre peu à peu dans le Grand Nord. 


L’idée de venir au Canada est née en 2020, alors qu’Arnold travaille comme soudeur dans l’industrie pétrolière au Cameroun. « Je pensais que le Canada pouvait me donner plus d’opportunités, à moi et ma famille, explique-t-il. C’est un pays très développé. Je pourrais venir ici, apprendre beaucoup de choses, et rentrer dans mon pays pour le développer. »


Convaincu par le potentiel qu’offre le Canada, Arnold se lance dans les démarches d’immigration, une étape loin d’être simple. « Ce n’était pas facile pour moi », avoue-t-il. Heureusement, il bénéficie du soutien professionnel de Ghyslain Letourneau, à l’époque agent en immigration, recrutement et employabilité du CDÉTNO.

« Il répondait à toutes mes questions, qu’il s’agisse des documents nécessaires ou des démarches à suivre. Cela m’a beaucoup aidé. »

Arnold atterrit au Canada en plein hiver, le 12 février 2023. « Quand je suis descendu de l’avion, j’ai eu vraiment froid, se rappelle-t-il en riant. Mais j’étais aussi content d’être arrivé. » Ce choc thermique marque ses débuts, mais il est rapidement réconforté par l’entraide et la courtoisie de la communauté. Un réconfort rendu possible en grande partie grâce au soutien de Jason Bouderlique, un Français installé à Yellowknife depuis plusieurs années. Ce dernier l’aide non seulement à lancer sa carrière professionnelle dans le Nord, mais aussi à s’intégrer en tant que nouvel arrivant.


Après près d’un an passé seul à s’établir, Arnold accueille sa famille à Yellowknife. Un processus demandant des efforts considérables, notamment pour trouver un logement adéquat. « Le plus dur, c’était de trouver une maison. Mais heureusement, le YWCA m’a accompagné. C’est eux qui ont trouvé la maison pour moi », explique-t-il. La famille de cinq – Arnold, sa femme Francine, et les enfants Archange, Noëlla et Jason – vit maintenant dans un appartement en plein centre de la capitale ténoise.


Arnold travaille comme chaudronnier soudeur dans une entreprise locale, un poste qui combine travail en atelier, maintenance industrielle et projets de construction. « Je travaille aussi dans les chantiers. On fait des structures pour les écoles ou des plateformes », détaille-t-il.


Son intégration a également été facilitée par sa participation à des activités locales organisées par la coordonnatrice de la Communauté francophone accueillante de Yellowknife, Lisa Boisneault, comme la pêche sur glace ou des soirées sous les aurores boréales.

« Quand je suis arrivé, on est allé à un lac gelé pour pêcher. C’était une première pour moi et je n’avais jamais imaginé une telle expérience! Quand on était en Afrique, on pensait qu’ici, c’était un pays où il y avait beaucoup de solitude. Mais en arrivant, j’ai découvert des gens très courtois et prompts à aider », confie-t-il.

Bien qu’il ait travaillé avec des anglophones au Cameroun, Arnold a trouvé l’accent nord-américain difficile à comprendre à son arrivée. « Mon anglais n’était pas très bon. Je comprenais l’anglais au Cameroun, mais, ici, c’était différent. » Il a alors suivi des cours au Collège nordique, où il a rapidement progressé. « Aujourd’hui, je comprends parfaitement l’anglais. Je ne le parle peut-être pas parfaitement, mais ça viendra. »


Arnold envisage de retourner aux études pour améliorer ses qualifications professionnelles. « Je compte retourner aux études, peut-être dans une autre région, mais, après, je veux revenir à Yellowknife pour ouvrir mon entreprise. »


Malgré le froid, Arnold se sent chez lui au Canada. « C’est un pays plein d’opportunités. Trouver un travail ici est plus facile que dans beaucoup d’autres pays. Et il y a toujours des gens pour t’accompagner, comme Ghyslain l’a fait pour moi. »




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