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Un séisme inoffensif dans Beaufort-Delta

Dernière mise à jour : 19 juin


Un tremblement de terre sans effet secondaire a eu lieu le 14 juin à 99 kilomètres à l’est de Tutktoyatuk.


Denis Lord

IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon


Séismes Canada évalue son amplitude sur l’échelle de Richter à 4,6 tandis que le premier à signaler l’évènement, l’Institut d’études géologiques des États-Unis, la chiffre à 4,2.


Aucun effet collatéral n’a été identifié par la Commission géologique des Territoires du Nord-Ouest ou Ressources naturelles Canada. Selon Séismes Canada, les séismes entre 3,5 et 5,4 sont souvent ressentis, mais causent rarement des dommages. On parle de séisme majeur entre 7 et 7,9, et, à partir de 9, « de séisme énorme et rare », qui « peut causer des dommages sérieux sur une grande région allant jusqu’à 1000 km ».


« Des séismes arrivent régulièrement dans […] dans toute la vallée du McKenzie, observe un géologue de la Commission géologique des TNO, Philippe Normandeau. Mais en général, ils sont autour de 2 et 3. À 4,6, celui-ci était un peu plus haut que ce qui est typique. »

Malgré les apparences, explique le chercheur, « c’est une échelle logarithmique, alors 4,6, c’est vraiment loin de 5. »



Exemple de station sismique portative utilisée pour mesurer les tremblements de terre. (Photo : Commission géologique des Territoires du Nord-Ouest)


Un autre séisme de 4,9 avait eu lieu le 2 juin à 179 kilomètres au sud de Fort McPherson.


Élément déclencheur

Un tremblement de cette amplitude peut néanmoins causer un peu de dommages, souligne M. Normandeau.


« Il est possible qu’un glissement de terrain qui est sur le point d’arriver puisse être déclenché par un tel évènement (ce qui peut être une considération importante pour la cartographie des risques) », précise le géologue. « De vieilles structures de bâtiment peuvent aussi être affectées. »

M. Normandeau et son entourage n’ont pas connaissance qu’un tremblement de terre aux Territoires du Nord-Ouest ait déjà été assez fort pour endommager des infrastructures. « Ils n’ont jamais atteint 5 [sur l’échelle de Richter] aux Territoires du Nord-Ouest », avance-t-il.


Projets de recherche

La Commission géologique des TNO n’en était pas au courant du séisme du 14 juin parce qu’il se situe sous la limite de ce qui cause des dommages.


La Commission possède des stations sismologiques à Tsiigehtchic, Colville Lake, Sachs Harbour et Uluhaktok. Il y a aussi une station nationale à Inuvik. Si certaines stations peuvent retransmettre leurs données en direct, ce n’est pas le cas de celles de la Commission, qui peuvent procurer des données plus précises que celles plus éloignées, mais dont les informations doivent être relevées sur place.


Chaque année, on se rend sur place pour recueillir l’information enregistrée sur des cartes mémoires et faire de la maintenance.

Avoir plusieurs stations sismiques permet aux chercheurs de trianguler les tremblements de terre, qui émettent différentes sortes d’ondes sismiques ayant différentes vitesses, et d’obtenir plus d’informations sur ceux-ci.

« Ça nous permet de savoir exactement d’où vient le tremblement de terre et à quelle profondeur exactement dans la croute l’énergie s’est libérée. »

« Des projets de recherche en cours où on utilise l’information reçue des tremblements de terre. La collecte de données d’évènements sismiques nous permet d’avoir des informations sur les structures internes de la terre et l’histoire des continents; cela a aussi des implications directes dans le potentiel d’avoir des kimberlites, donc le diamant », ajoute-t-il.


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