Yellowknife se joint à une commune de Belgique pour un échange étudiant
Dans le but d’éduquer les élèves d’âge scolaire sur une langue et une culture différentes, l’école Allain St-Cyr et l’école Poulseur participent cette année à un échange étudiant qui vise à approfondir leurs connaissances sur le français dans le monde.
Les élèves de Jessica Fortin, de Yellowknife, et Steve Desmarteau, de la commune de Comblain, en Belgique, à 6400 kilomètres de distance, se rencontrent une fois par mois par visioconférence afin d’apprendre à se connaitre et d’explorer les différences culturelles et quotidiennes entre les deux pays. L’objectif : apprendre aux enfants de cinquième année l’état de la francophonie dans le monde. Selon Mme Fortin, le projet relève d’une belle initiative dont les élèves de sa classe pourront se souvenir longtemps.
« Mes élèves ont écrit des lettres [aux élèves belges], et pareillement, pour que tout le monde puisse se présenter », a dit Jessica Fortin. « Ça permet de créer des communications authentiques en français. »
Le projet a d’abord été conçu par le professeur Bruno Bernard sur une base bénévole. L’expert en francophonie mondiale, qui a travaillé sur l’élaboration de plusieurs échanges étudiants de la sorte partout à travers le monde, notamment en Afrique et en Asie, a été tenté d’explorer plus en profondeur les artisans de la francophonie canadienne. S’il avoue avoir d’abord été tenté de coordonner un échange avec une école québécoise, il a par la suite été séduit par le Nord canadien, où il voulait cibler une école francophone en milieu minoritaire, pour la faire découvrir à des enfants belges.
(Courtoisie Bruno Bernard)
« En travaillant avec une école de la province de Liège, en Belgique, et avec une école des Territoires du Nord [-Ouest], nous pouvions montrer qu’au niveau fédéral, il y a des minorités francophones qui sont actives, et qui ont des projets internationaux », estime Bruno Bernard. Il croit également que de faire participer l’école d’une région qu’il n’avait pas eu la chance d’explorer dans le passé rend les échanges beaucoup plus vivifiants.
À travers les échanges, les élèves des deux salles de classe sont à même de constater plusieurs différences et plusieurs similarités entre les deux cultures. « Ils peuvent voir que leur classe est différente, que les prénoms sont différents, ou se ressemblent. Les intérêts, malgré la distance, sont également parfois similaires », note Jessica Fortin.
Dans ce projet, l’enseignante veut également faire valoir aux élèves l’importance de se servir de la langue française dans leurs échanges. Elle veut leur faire réaliser et comprendre le défi que peuvent vivre d’autres communautés dans le monde où le français est en situation minoritaire, et la Belgique en était un bel exemple.
À la fin du mois de janvier, les élèves de l’école Poulseur ont fait parvenir du chocolat belge à leurs homologues francoténois, pour leur faire découvrir une sucrerie propre de leur région. La prochaine étape pour les élèves d’Allain St-Cyr sera de choisir ce qu’ils enverront outre-mer pour faire découvrir aux Belges. Ils auront d’ici la fin de l’année pour le faire.
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