Dernièrement, le journal L’Aquilon a fait effectuer un sondage auprès de son lectorat. Plusieurs questions y étaient posées relativement à la perception des lecteurs et des lectrices du contenu du journal, mais également sur le mode de fonctionnement de ses instances démocratiques.

Le but de ce sondage était de fournir suffisamment de données concrètes au conseil d’administration du journal pour l’aider à déterminer des voies d’action dans une possible réforme de son mode de fonctionnement. Tant et aussi longtemps que le conseil n’aura pas pris connaissance des résultats du sondage, nous ne serons pas en mesure de les rendre public. Mais ce n’est que partie remise. Par ailleurs, il était évident lors l’analyse des résultats que les lecteurs ne sont pas familiers avec nos règles internes de fonctionnement, notamment en matière de politique éditoriale et rédactionnelle. Nous vous offrons donc en page 10 la première partie d’une présentation de nos règles de fonctionnement.

J’attire votre attention sur trois points principaux.

D’abord, le journal L’Aquilon est un journal engagé dans le choix des articles qu’il privilégie. Nous avons explicitement une priorité de couvrir l’actualité des dossiers de la francophonie locale et nationale. Si nous étions un journal de plusieurs dizaines de pages, nous serions en mesure de tout couvrir, mais lorsque des choix s’imposent, la couverture des dossiers francophones a préséance. Le journal n’est pas neutre dans ses choix.

Deuxièmement, l’éditorialiste exprime des opinions qui s’appuient sur de grands principes notamment les droits protégés par la Charte des droits et libertés. L’éditorial est également un outil de promotion et de revendication des droits des minorités francophones du Canada. L’éditorialiste n’est pas neutre dans ses opinions

Finalement, dans la couverture des événements, les journalistes sont liés par les règles de rédaction courantes en ce qui regarde la neutralité des faits présentés, la présentation des points de vue opposés, bref toute la panoplie des règles d’éthique journalistique. Les journalistes ont un devoir de neutralité dans le traitement des articles.

Bref, on est neutre et on l’est pas, ce qui porte certainement à confusion.