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le Vendredi 13 janvier 2006 0:00 Éditorial

Un goût amer

Un goût amer
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Pour plusieurs, il s’agit probablement du dernier numéro de L’Aquilon avant le 23 janvier.

Normalement, je profite de cette occasion pour inviter les électeurs à se prévaloir de leur droit de vote. Cette fois-ci je vais surtout vous faire part de ma réaction générale face à la campagne électorale : elle me laisse un goût amer dans la bouche.

Ce n’est pas à cause que les derniers sondages indiquent une telle poussée des conservateurs que l’on recommence à parler de l’élection d’un gouvernement majoritaire. Non, ce goût amer provient principalement du caractère extrêmement négatif des campagnes publicitaires.

Les premiers responsables sont, sans nul doute, les libéraux eux-mêmes qui se sont permis des manipulations douteuses des fonds publics à des fins partisanes. Ça en fait des proies tellement faciles qu’il est compréhensible que les trois autres partis politiques leur tombe dessus à bras raccourcis.

Un goût amer parce que ces campagnes négatives semblent bien marcher si on en croit les sondages qui accordent un bon appui de l’électorat au parti conservateur et au Bloc québécois. En fait la seule campagne négative qui ne marche pas, c’est celle des libéraux. Ce parti a tellement perdu de crédibilité au cours des dernières années que personne ne semble plus les écouter.

Un goût amer parce que je n’apprécie plus le format du débat des chefs. Assis devant le téléviseur, je me suis surpris à me demander à quoi ça sert de perdre ainsi quelques heures à écouter des gens qui, au fond, m’indiffèrent totalement. À me demander s’il y a vraiment des gens qui sont influencés par la performance médiatique des chefs.

Oui, je vais aller voter et je vous invite à faire de même. Mais je vais faire ça vite, histoire de me débarrasser d’une obligation qui me pèse.