Le chef
Le chef gwich’in, Charlie Furlong, a pris le micro et il a expliqué à l’Office nationale de l’énergie pourquoi il supportait le développement gazier dans sa région.
« J’étais là dans les années 1970 quand le juge Thomas Berger est venu dans les communautés. J’étais là quand nos leaders et nos aînés ont parlé passionnément contre le pipeline […] Les gens ne se sentaient pas prêts pour le pipeline ou un projet de cette ampleur. La raison était simple : ils n’avaient pas encore le contrôle sur leurs terres. […] Maintenant, nous possédons notre terre. La terre nous permet de développer des partenariats avec l’industrie, avec le gouvernement et d’établir les conditions sur la façon dont les activités peuvent être faites sur la terre. Nous sommes persuadés que nous possédons les outils nécessaires pour imposer nos conditions à qui que ce soit qui vient sur nos terres. »
« […]Les Gwich’in estiment que nous avons besoin de projets tel que ce pipeline, tel que l’industrie minière, tel que les projets hydroélectriques. Notre peuple doit devenir son propre gérant. Nous ne devrions plus dépendre des non autochtones du Sud qui viennent nous dire quoi faire. […] Aujourd’hui, l’industrie a changé la façon dont elle négocie avec les gens. Nous savons aussi qu’elle a une réputation à conserver. En aucun cas est-ce qu’ils vont venir sur ces terres pour les détruire s’ils comptent travailler ailleurs dans le monde. »
« […] Et si vous pensez que moi, un leader autochtone, je détruirais [la terre], eh bien je vous réponds qu’il n’y a pas un pipeline ou une mine de diamants assez grosse pour me faire faire une telle chose. Mais je crois que si nous travaillons ensemble, nous pouvons accomplir des merveilles qui profiteront à tout le monde, et plus encore, préserver le mode de vie des Autochtones. […] Mes remarques vous indiquent probablement que je suis pro-pipeline, que je suis pro-développement. Oui, c’est vrai. Parce que, en tant que leader, je pense que si nous voulons nous gouverner nous-mêmes, alors nous devons prendre des risques. Nous devons développer nos ressources tout en prenant soin d’utiliser les outils qui sont à notre disposition pour nous assurer que notre mode de vie sera à jamais protégé. »
Et la fin?
C’est maintenant clair. Comme l’indiquent les Déné Tha qui contestent la légitimité des audiences publiques, le gazoduc du Mackenzie ne se termine pas là où il est sensé se terminer. Questionné à ce sujet par l’avocat du Sierra Club, Paul Falvo, le Dr. Gerry Angevine du groupe de demandeurs a admis qu’un autre pipeline devra être construit immédiatement à la fin du gazoduc du Mackenzie si l’on souhaite que le gaz aboutisse quelque part et que, par le fait même, cet autre gazoduc ne sera construit que si le Projet gazier du Mackenzie va de l’avant.
Le Dr Angevine a indiqué qu’aucun projet n’avait jusqu’à présent été formellement déposé à cet effet, en Alberta. Mais il estime que le processus réglementaire sera probablement plus rapide qu’aux TNO, quand viendra le cas d’examiner cet « autre » projet.