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le Vendredi 26 mai 2006 0:00 Divers

Les hommes de fer courent les derniers milles avant Penticton

Les hommes de fer courent les derniers milles avant Penticton
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Depuis un an et demi Stéphane Sévigny et Steve Boss s’entraînent en vrais fous. Dans quelques semaines, ils prendront part à la plus exigeante des épreuves sportives : l’Ironman.

Le 27 août, les deux enseignants de l’école William Macdonald représenteront les Territoires du Nord-Ouest à Penticton, en Colombie-Brittanique, pour la compétition d’endurance annuelle. Après avoir nagé 4 kilomètres et en avoir pédalé 180, ils courront 42 kilomètres, soit la distance d’un marathon complet. Ce triathlon extrême prend de 10 à 17 heures à compléter.

Avec déjà deux Ironmen à son actif, Steve est l’expert du duo. C’est aussi lui qui entraîne Stéphane qui en est à sa première expérience. Ce dernier considère d’ailleurs cette compétition comme le plus grand défi qu’il ait jamais relevé.

« Je me suis fait embarquer là-dedans parce que j’ai une grande gueule », blague-t-il. Steve lui avait parlé de la compétition et lui a tout de suite dit qu’il était capable de le faire. Steve l’a pris au mot et les deux collègues se sont inscrits. « J’ai jamais pensé que j’allais souffrir de même », constate aujourd’hui Stéphane.

Pour sa première course, il espère « ne pas finir dernier et pas trop me maganer non plus. » L’entraînement est dur. Stéphane estime qu’il y consacre en moyenne trois heures par jour et, au fur et à mesure que le jour fatidique approche, ça devient de plus en plus intense.

« Il y a une moyenne de deux activités par jour et les fins de semaine c’est les longues courses », détaille Stéphane.

L’entraînement atteindra son paroxysme de difficulté à la fin de juillet, après quoi les deux athlètes souffleront un peu. « Il faut éviter les blessures avant la compétition », explique Stéphane.

Cet été, Stéphane, son épouse et sa fille iront passer des vacances au Québec, ils traverseront le Canada en auto. Il est hors de question d’abandonner le rythme pendant ce temps. « Je vais partir le matin en vélo et Sylvie [son épouse] va me ramasser sur la route. »

Il a aussi fallu qu’il adopte de nouvelles habitudes alimentaires. « On mange six fois par jour : trois repas moyens et trois collations », précise-t-il.

« Le jour de la compétition, j’ai calculé que je vais devoir manger une demi barre énergisante à toutes les 20 minutes pour conserver assez d’énergie », dit-il.

« En plus de l’entraînement, il faut que je développe mon sens de l’organisation, que j’établisse des priorités, que je gère mon temps. C’est un défi autant physique qu’intellectuel. »

Alors que la compétition se rapproche, il admet avoir le trac. « C’est sûr que ça fait peur. L’autre jour, j’ai couru 25 kilomètres et après j’avais mal dans les jambes. Imagine pendant le Ironman », dit-il.

Quand il se sent fléchir, Stéphane pense à un ami qui avait tenté de le décourager quand il lui a parlé de son projet pour la première fois. « Il me disait ‘’t’es trop vieux, fais pas ça’’. Maintenant, je pense à lui et je me dis ‘’mon tabarnouche, tu vas voir!’’ »

Bonne cause

Parallèlement à la compétition, Stéphane et Steve amassent des fonds pour l’organisme Cops for Cancer, lié à la Gendarmerie royale du Canada et à la Société canadienne du Cancer.

Ce samedi, ils seront à l’ouverture de la boucherie M&M Meat Shops, à Yellowknife (100 Borden drive). Un barbecue sera servi et les profits iront à Cops for Cancer. « L’argent restera aux Territoires du Nord-Ouest », précise Stéphane.

Les élèves de l’école William Macdonald ont également collecté des fonds. À la fin mai, les élèves qui auront amassé le plus de fonds pourront décider la couleur dont les deux triathlètes devront se teindre les cheveux. Un mois plus tard, ça recommence, mais cette fois, ils se feront raser la tête.