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le Vendredi 21 juillet 2006 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Santé

CHRONIQUE TNO SANTÉ Guide de survie anti-moustique

CHRONIQUE TNO SANTÉ Guide de survie anti-moustique
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Invité pour une barbecue party, vous vous retrouvez finalement dans le rôle du repas, victime de dizaines de piqûres… Pourquoi certaines personnes sont-elles des aimants à moustiques ? Comment se protéger ? Pourquoi tant de haine de la part des ces insectes à qui vous n’avez rien fait? Du portrait-robot du moustique piqueur aux moyens de s’en protéger, découvrez comment sauver votre peau. Une moustiquette affamée de sang !

Chez les moustiques, c’est plutôt le mâle qui est fleur bleue, se contentant de butiner à droite ou à gauche et de répondre aux demandes de madame. Mais après la bagatelle, la « moustiquette » conserve le sperme de son conjoint dans sa spermathèque, une poche située sous l’abdomen. Mais pour amener ses oeufs à maturation, la femme a besoin d’un apport supplémentaire de protéines. Pour ce faire, elle part en quête d’un repas de sang ! En fonction de son espèce, la moustiquette va s’orienter vers les chevaux, les chiens… ou les estivants.

Parmi les dizaines de milliers d’insectes qui peuplent nos contrées, près de 300 espèces de moustiques piquent l’homme. Sous nos latitudes, très peu sont capables de transmettre des maladies. Guidée par la détection de mouvements et de couleurs, la femelle ailée est également sensible à plusieurs types d’odeurs… C’est sur ces critères qu’elle va choisir sa proie. Une fois posée, elle déploie sa seringue capable de perforer la peau jusqu’à un capillaire sanguin. Avant l’aspiration, un peu de salive anticoagulante est injectée (elle est responsable des démangeaisons et des boutons). Le festin peut commencer! Mais comment certaines personnes sont-elles systématiquement victimes de ces piqûres?

Portrait-robot de la victime idéale

De très nombreuses recherches ont tenté d’identifier les critères d’une peau particulièrement appétissante pour les moustiques. Mais les très nombreux composés chimiques et odeurs émises par la peau rendent l’entreprise difficile. On estime que notre propre susceptibilité à être piqué est d’origine génétique pour près de 85 %. Mais certains types d’odeurs sont principalement détectés jusqu’à une distance de 50 mètres.

• Les personnes ayant de fortes concentrations de stéroïdes ou de cholestérol à la surface de leur peau sont plus souvent piquées. Cela n’a pas forcément de lien avec votre taux de cholestérol global, mais plutôt à votre capacité de produire ce composé.

• Les moustiques repèrent également les quantités excessives de certains acides comme l’acide urique. Une sueur riche en acide gras comme l’acide butyrique aux relents ammoniaqués ou l’acide lactique est également apprécié.

• Le gaz carbonique est également attractif. Les adultes (et particulièrement les femmes enceintes) en produisent plus que les enfants.

En résumé, pour passer inaperçu aux yeux et au nez des moustiques, mieux vaut rester couché sur une chaise longue que jouer au football avec vos amis! Vos mouvements attireront l’attention des piqueurs affamés, tout comme votre exhalation excessive de gaz carbonique ou la production d’acide contenu dans votre sueur.

Ne vous laisser plus dévorer !

Pour sauver votre peau de l’appétit vorace de ces vampires, quelques conseils de bon sens sont à respecter :

• N’hésitez pas à limiter les zones découvertes en portant des vêtements amples et longs couvrant les bras et les jambes jusqu’aux chevilles ;

• Même si la température s’y prête, évitez les mousselines et autres voiles que les insectes transpercent sans peine ;

• Imprégnez les vêtements avec un produit insecticide spécial. Les répulsifs absorbés dans les fibres des tissus s’évaporent très lentement, conférant ainsi une protection à plus long terme. Ceci offre des avantages en termes de persistance, de coût et de sécurité d’emploi ;

• Appliquez des répulsifs sur la peau, ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans toutefois les tuer. Des précautions d’emploi sont à respecter chez la femme enceinte et les enfants; il convient de prendre conseil auprès d’un médecin ou d’un pharmacien.

Source : http://www.canadian-health-network.ca/servlet/ContentServer?cid=1053513667571&pagename=CHN-RCS%2FCHNResource%2FCHNResourcePageTemplate&c=CHNResource&lang=Fr