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le Vendredi 29 septembre 2006 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Santé

Quel sport pour les jeunes ?

Quel sport pour les jeunes ?
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Le sport contribue au développement de l’enfant, tant corporel que mental et intellectuel. Il apprend la maîtrise de soi aux plus turbulents, la confiance aux plus timides, l’autonomie aux plus renfermés, l’esprit de décision aux craintifs et, surtout, l’esprit et d’entraide à chacun. Pour être efficace, l’enfant doit choisir son sport en fonction de sa personnalité et de ses aptitudes. Avant de l’inscrire dans un club, suivez ces conseils.

À chaque caractère son sport

  • Timide, effacé et manquant de confiance en lui : un sport collectif ou de contact (sport de combat, art martial, rugby, hockey, handball) ;
  • Agité, ne tenant pas en place, présentant des troubles du sommeil, touche-à-tout, renverse-tout et casse-tout : un sport individuel (natation, athlétisme, gymnastique, cyclisme, ski) ;

Réservé, pondéré : une discipline d’habileté (tennis de table) ou un sport technique (tennis).

À chaque âge, ses disciplines

À 6-8 ans, privilégier les sports individuels symétriques (gymnastique, natation, ski, danse). À partir de 8 ans, encourager les sports individuels de coordination et d’opposition (tennis, judo, karaté, athlétisme) et les sports d’équipe (hockey, football, basket, handball, rugby). À 9-13 ans : commencer un sport d’endurance (course à pied, cyclisme). L’enfant pré-pubère possède ses plus grandes capacités pour apprendre. Privilégier l’aspect technique et individuel de la pratique sportive.

Gare aux excès !

Mieux vaut limiter la durée de la pratique sportive, éducation physique scolaire comprise, à 4-6 h par semaine pour l’enfant de 8 ans, 6-8 h pour le jeune de 12 ans, 8-10 h pour l’adolescent de 14 ans. À bannir, tout entraînement exclusif du type endurance pure, vitesse, technique, séries interminables de gestes répétés. L’entraînement doit être varié.

Risques encourus

Selon plusieurs enquêtes portant sur les accidents de la vie courante, le sport est à l’origine de 44 % des accidents de la vie quotidienne des 10-24 ans. On compte 19 % de fractures (jusqu’à 24 % en équitation et ski) et on ne dénombre pas les hématomes, contusions et autres plaies artificielles. Pourtant, pas de panique, les bienfaits du sport sont nettement supérieurs aux risques. À vous de les prévenir par un équipement de sécurité et de les guérir en les soignant correctement.

La complémentarité des activités sportives

Il faut privilégier les associations du type : sport individuel/sport collectif, activité estivale/activité hivernale, sport d’endurance/sport de coordination. À moduler selon l’âge, le caractère et le tempérament du jeune.

Existe-t-il de bons et de mauvais sports pour la colonne vertébrale ?

Dans l’esprit des parents, la natation est la panacée, tandis que le tennis et l’équitation sont les bêtes noires. Il faut nuancer la question.

  • La natation a une action favorable sur la colonne, à condition que les séances soient régulières et réalisées sous surveillance de maîtres nageurs sauveteurs, sans excès, dans un style de nage le plus parfait possible et varié, alternant brasse, dos crawlé et éventuellement dauphin au cours de la même séance.
  • Le tennis, sport asymétrique est incriminé lors de l’apparition d’une attitude scoliotique. Il n’en est rien !

L’équitation pratiquée sans excès, dans de bonnes conditions et avec une bonne technique, favorise le tonus musculaire lombaire. La recherche de «l’assiette» (colonne droite, épaules en arrière, bassin en avant) a tendance à corriger toute mauvaise attitude de la colonne.

La première semaine du mois d’octobre est dédiée au thème «Marchons vers l’école» et c’est sans doute une des meilleures façons de lutter contre la sédentarité des jeunes. Nous y reviendrons dans la prochaine chronique.

Source : http://www.phac-aspc.gc.ca/pau-uap/guideap/enfants_jeunes/pdf/KidsFamguideFrUltimate