J’aurais bien aimé être présent lors de la dernière Assemblée générale annuelle de l’AFCY, surtout lors de la discussion au sujet de la participation des employés à des conseils d’administration d’autres organismes francophones.
Je me souviens d’une situation, il y a environ trois ans, où une employée de la FFT ainsi qu’une employée de l’AFCY siégeaient sur le conseil d’administration d’un organisme francophone de Yellowknife, l’APADY. C’était en plein dans le temps de formation de cet organisme et en pleine bisbille entre différentes factions de parents. La principale conséquence de cet état de fait aura été de miner la crédibilité de la Fédération franco-ténoise, celle-ci étant accusée de manipuler les ficelles, de s’immiscer dans un conflit où elle aurait dû jouer un rôle plus neutre d’arbitre à la recherche de compromis. Ayant connu ces deux employées, je sais que ces allégations n’étaient pas fondées mais le mal était fait : perte importante de crédibilité dans la communauté.
Il n’est donc pas étonnant que quelques années plus tard, on se retrouve devant une politique qui interdit aux membres du personnel de siéger sur des conseils d’administration. Ça évite bien des soucis.
Au journal, on a toujours encouragé la participation de nos employés aux activités des associations francophones, mais là aussi il faut mettre un frein au niveau d’engagement. On peut être bénévole et donner un sérieux coup de main, mais comme on a aussi à couvrir ces organismes, il faut tout de même garder une certaine distance qui nous permet alors le recul nécessaire pour soupeser le pour et le contre. Il y a eu des cas où cette politique nous a empêché d’être plus actifs, notamment au niveau de la radio, le petit jeune des communications dans le Nord, mais ça n’a pas empêché à peu près tous les membres du personnel du journal de venir prêter main forte à la radio au cours des ans. Notre engagement se doit d’être différent. Au lieu d’être des élus, on participe à des conseils d’administration à titre de personne ressources, d’invités de marque (Hum!).
Malheureusement, on vit dans une petite communauté et ils seront nombreux les cas où des personnes ayant de bonnes compétences ne pourront s’impliquer davantage dans la communauté. Mais, on fait avec la situation ou on risque de retourner à une période où notre crédibilité est remise en question.