Entre 70 000 et 80 000 personnes sont touchées par l’autisme. La prise en charge de ce trouble dépend essentiellement de la précocité de son dépistage. Pourtant, celui-ci reste insuffisant au Canada. Comment rendre le diagnostic plus précoce ? Dépister l’autisme chez l’enfant est essentiel pour la prise en charge.
Différentes formes
Difficile de reconnaître les premiers signes de l’autisme. Car il n’existe pas une mais plusieurs maladies, en fonction de la gravité. Quelle que soit l’atteinte, on peut distinguer trois types de problèmes :
- Des troubles de la communication : le langage est embrouillé. Souvent, l’autiste répète en écho ce qu’il entend. De plus, les codes de la communication non verbale (gestes, regard…) sont mal maîtrisés.
- Des troubles du comportement : l’autiste répète régulièrement les mêmes mouvements. Il pratique constamment la même activité avec les mêmes objets et manque d’intérêt pour d’autres loisirs.
- Des troubles des relations sociales : l’autiste ne participe pas aux activités de groupe spontanément. Il est indifférent aux autres.
Reconnaître les premiers signes
Le problème est que les premiers signes de l’autisme se déclarent lentement, de manière subtile au cours de la première année de vie. Il faut un ensemble de symptômes pour pouvoir poser le diagnostic. Si des outils de dépistage existent, les professionnels de santé sont peu informés des signes de l’autisme, aussi le diagnostic est souvent posé très tard, souvent après trois ans. Alors qu’idéalement il faudrait détecter ces troubles avant 18 mois. Quelques signaux peuvent alerter les parents :
- Aucun babillage ou gestes pour communiquer avant un an ;
- Aucun mot avant l’âge de 18 mois ;
- Aucune phrase de deux mots de manière spontanée avant deux ans ;
- Une perte soudaine de capacités de langage ou une désocialisation brutale.
D’autres indices plus discrets peuvent également être évocateurs : peu de sourires en réponse à ceux qu’on lui fait, pratiquement pas de réponse au prénom… Attention, ces signes ne veulent pas dire que l’enfant est autiste ! Simplement, il faut peut-être envisager de consulter un professionnel de santé qui pourra dépister un trouble éventuel. Il saura détecter un autre problème que l’autisme, pouvant se traduire par des symptômes similaires : trouble du langage, problèmes psychologiques, etc.
Améliorer la prise en charge
Il est essentiel d’établir un diagnostic le plus tôt possible et donner des outils adaptés aux professionnels de santé, aux parents ou au personnel scolaire. L’autre chantier en matière d’autisme reste la prise en charge, souvent problématique. La thérapie comportementale est la composante la plus importante de la prise en charge de la personne autistique. Diverses thérapies peuvent apporter une amélioration. C’est particulièrement le cas lorsque l’enfant n’est que légèrement atteint. Plus la thérapie est entreprise rapidement, dès l’âge de deux ans si possible, meilleurs sont les résultats. Plusieurs modes d’intervention sont recommandés : la psychiatrie, la psychologie, la thérapie occupationnelle, le behaviorisme, etc.
Source : http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=autisme_pm#P94_16785