J’aime la mer, ses vagues et ses marées, son parfum salin qui titille nos glandes olfactives. Et c’est tant mieux pour moi car la mer, dans 100 ans, elle prendra plus de place sur la planète. Des villes comme New-York et Los Angeles seront probablement isolées de la mer par des digues, comme au Pays-Bas, délicieux pays des tulipes.
Faudra voir comment Iqaluit et Inuvik se débrouilleront avec la montée du niveau de la mer. Car d’ici 100 ans, le Delta du Mackenzie sera probablement plusieurs kilomètres plus au sud qu’actuellement.
Dans 100 ans, le centre du continent nord-américain sera encore plus touché par le processus de désertification. C’est tant mieux pour les gens qui aiment les climats très chauds et secs. Cette tendance sera encore plus marquée dans les pays du cercle équatorial. Mais ça, c’est moins grave car ils sont déjà pauvres et habitués à la misère.
Dans 100 ans, les gens auront pu de besoin d’aller en Floride ou au Mexique pour avoir leur dose de soleil chaud durant l’hiver. Cape Cod pourrait suffire. Dans 100 ans, il va vraiment falloir avoir des politiques d’immigration plus strictes, parce que les millions de réfugiés climatiques vont essayer de monter plus au nord. Hola, y fait beau chez vous!
Dans 100 ans, je pourrais plus aller à mon camp par la route d’hiver, parce que la glace sera pas assez solide. J’aurais dû penser à ça.
Dans 100 ans, je serai mort, tout comme mes contemporains pis ce ne sera qu’une forme de justice naturelle car nos petits-enfants et nos arrières petits-enfants seront ceux aux prises avec les conséquences de notre destruction de la planète.
Dans 100 ans, pensez-vous qu’ils vont regarder les photos de l’album familial en réservant une gentille pensée pour grand-papa et grand-maman. Comptez-pas là-dessus.