Pour Sharon Thomas, présidente du Conseil sur la condition de la femme des TNO, 50 % de la main d’œuvre des TNO risque de ne pas pouvoir trouver d’emploi sur le chantier du gazoduc.
Les femmes qui, a bien pris la peine de préciser Thomas, sont plus nombreuses que les hommes à détenir un diplôme d’études secondaires, sont désavantagées dans la foire aux emplois liés à l’exploitation des ressources naturelles. Et, à cet égard, le Projet gazier du Mackenzie ne fait pas exception.
Premier obstacle à l’accession des femmes aux emplois du gazoduc : l’accès aux services de garde. Le Conseil sur la condition de la femme déplore que les promoteurs aient reconnu le problème de l’accès aux services de garde sans pour autant avoir identifié une seule mesure pour résoudre ce problème.
« Ils n’ont rien tenté, non plus, pour évaluer la demande actuelle et la demande future potentielle en services de garde. Au lieu de cela, ils disent que c’est le gouvernement des TNO qui devrait augmenter l’offre des services de garde et de gérontologie dans les communautés où le nombre de femmes employées par le projet sera important », a-t-elle souligné.
Thomas a proposé que les promoteurs contribuent eux-mêmes à l’amélioration de l’accès aux services de garde dans les communautés.
Elle a également noté le faible nombre de femmes qui suivent ou qui ont suivi une formation pour travailler dans les métiers du gaz. D’après elle les femmes, constatant que ce milieu est majoritairement masculin, ne s’inscrivent pas dans les formations parce qu’elles s’imaginent qu’elles ne seront pas embauchées. Thompson pense que les promoteurs auraient dû tenir des séances d’information destinées spécifiquement aux femmes.
Elle a aussi déploré que les promoteurs du Projet gazier du Mackenzie aient refusé l’invitation que le Conseil sur la condition de la femme leur a faite de souscrire au programme Women in Mining, Oil and Gas Project, qui vise justement à offrir de la formation aux femmes désireuses de travailler dans le secteur minier, pétrolier et gazier.
Le Conseil sur la condition de la femme des TNO a suggéré que les promoteurs investissent dans la formation destinée aux femmes et encourage davantage les femmes à prendre part au développement gazier.
