le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 9 mars 2007 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 12:20 Société

Les lecteurs le disent: J’ai besoin de temps à moi

Les lecteurs le disent: J’ai besoin de temps à moi
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Après son retour à Inuvik depuis quelques jours, André Rancourt avoue qu’il avait besoin d’un séjour dans le Sud pour se préparer à travailler sans cesse durant les prochaines semaines.

Dans le Sud, pour André. ça peut vouloir dire l’Ontario. « Même cette latitude satisfait mes besoins de dépaysement. Je revois ma famille et après je peux repartir pour Inuvik. »

Ce comptable qui a travaillé pour des compagnies tels IDC et Flint Energy se spécialise maintenant dans la gérance d’entreprises commerciales. En dehors de ses activités professionnelles, il est aussi le trésorier de l’Association des francophones du delta du Mackenzie.

Cette fonction lui apporte l’assurance d’être actif en français. Il explique « c’est intéressant d’interagir avec les francophones dans la région, mais aussi de faire participer nos amis et conjoints qui eux peuvent être anglophones ou autochtones. Nous essayons de développer des activités comme des lunchs, des festivals avec du sirop d’érable et de fèves au lard avec une porte grande ouverte pour les autres résidents d’Inuvik, car nous travaillons tous les jours avec eux ».

Tous les prétextes sont bons pour un rassemblement. Un film français avec des sous-titres en anglais, l’envie de prendre un café tout en jasant en français, ou des présentations d’art. « Nous nous retrouvons fréquemment, ça me plaît comme ça. Nos réunions peuvent compter jusqu’à 25 personnes. C’est bien. »

Cet abonné a manqué les derniers mois du journal, mais indique qu’il apprécie cet autre point de vue francophone qui s’insert dans sa région. Ne vivant pas tout à fait les mêmes réalités que les autres régions des TNO, il trouve intéressant le fait d’avoir des échos des différentes places. « Je sens que je fais partie d’une plus grande communauté. En lisant en français, ce qui n’est pas très commun ici, je me tiens informé d’autres choses qui sont importantes pour moi. D’ailleurs je ne vois pas l’intérêt de lire des informations sur la ville car tout le monde sait déjà tout ce qui se passe ici. »

André apprécie les échanges de culture, il est content de côtoyer d’autres traditions au jour le jour. Lorsqu’il voyage, il aime changer son train de vie, découvrir des choses qui lui donnent la chance de comparer ses propres expériences. Il profite de ces voyages pour s’ouvrir l’esprit, soit en Italie, pour goûter les traditions culinaires, au Mexique ou à Cuba pour les différences musicales. Pour finir il déclare que le plus gros choc dans ses voyages reste le choc thermique. « Je reviens d’une place où il faisait 30° et je débarque à -30° » c’est ce qui s’appelle une comparaison.