le Mardi 3 juin 2025
le Vendredi 9 mars 2007 0:00 Politique

Est-il temps que les TNO aient leur mot à dire sur l’industrie polluante albertaine ? Les Échos de l’Assemblée

Est-il temps que les TNO aient leur mot à dire sur l’industrie polluante albertaine ? Les Échos de l’Assemblée
00:00 00:00

Programme des langues autochtones

Les programmes scolaires de langues autochtones sont un échec, estime le député de Monfwi Jackson Lafferty. Au retour de la pause législative décrétée à l’occasion des Jeux du Canada, le député a vertement critiqué le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Charles Dent.

Lafferty juge que le programme présentement développé pour la langue gwich’in (la plus mal en point de nos onze langues officielles) est un désastre et craint que ce modèle ne serve à l’élaboration d’autres curriculums scolaires de langues autochtones. Le député a réclamé une révision des curriculums scolaires et la mise en place d’un curriculum de base pour l’ensemble des langues autochtones.

Le ministre de l’Éducation a répondu que le programme gwich’in – dont il n’a étrangement pas défendu la valeur – n’allait pas nécessairement servir de modèle aux autres curriculums.

Sables bitumineux

L’expansion de l’industrie des sables bitumineux de l’Athabasca inquiète la députée de Hay River South Jane Groenewegen, une expansion qu’elle qualifie d’« incroyable ». Plusieurs autres députés ont également émis des commentaires peu flatteurs.

Les TNO se trouvent en aval de ces chantiers réputés les plus polluants au pays et l’eau utilisée pour extraire le pétrole du sable est pompée à même les affluents de nos lacs et rivières. La députée de Hay River a réclamé que le premier ministre lui-même prenne en charge le dossier pour que les TNO soient représentés quand vient la décision d’approuver un autre mégaprojet dans l’Athabasca.

Le ministre de l’Environnement Michael Macleod a affirmé que ce dossier préoccupait également le gouvernement et que des pourparlers avaient été entamés avec le ministère de l’Environnement albertain. Il a rappelé que, en vertu de la Loi, le gouvernement de l’Alberta avait le devoir d’avertir les TNO avant d’approuver un projet situé à l’intérieur du bassin versant du Mackenzie.

La députée de Hay River répliqué que c’était une bonne réponse, mais que le simple fait de se faire avertir n’était pas suffisant et que les TNO devraient avoir un pouvoir décisionnel.