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le Vendredi 23 mars 2007 0:00 Économie

De Beers rencontre la chambre de commerce de Hay River. Échardes d’étoiles pour Hay River

De Beers rencontre la chambre de commerce de Hay River. Échardes d’étoiles pour Hay River
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Pour les Grecs c’était une larme des Dieux, pour les Romains une écharde d’étoiles. Lorsque la ville de Hay River admire un diamant, c’est l’expansion économique qu’elle contemple. Les conseillers municipaux et le maire de Hay River accueillaient, mercredi le 14 mars, le vice-président de la compagnie minière de diamants De Beers. Tout était organisé pour favoriser les liens entre les entreprises locales et la multinationale venue présenter les plus belles facettes de ses activités.

Après une journée de visite à travers la ville, Chantal Lavoie, le vice-président de De Beers s’est montré, en soirée, bref et éloquent devant les membres de la chambre de commerce de Hay River. « Je suis venu vous rencontrer pour bien comprendre les lieux et pour assurer entre l’industrie minière et vos compagnies une relation qui possède énormément de potentiel. » Plusieurs compagnies de Hay River participent déjà à la mise en place des projets. Shawn Carter, président de Carter Industries Ltd, avoue qu’il espère plus de collaboration entre les entrepreneurs et la multinationale. « La présentation de ce soir me fait un peu peur, car la majeure partie de l’exploitation sera effectuée par les employés de De Beers, et que seulement un moindre pourcentage du travail sera attribué à contrat. Néanmoins, j’ai confiance que la compagnie décide de partager les contrats entre les petites entreprises au lieu de donner un seul contrat à une grosse compagnie. Moi-même, je commence à travailler avec eux. J’ai un camion qui s’achemine là-haut par le pont de glace. J’espère que ça va se développer. »

John Pollard, le maire de Hay River, qui présentait cette rencontre déclare :« Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que les gens travaillent ensemble. Nos entreprises locales ne doivent pas être gênées d’aborder ces grosses compagnies. Il en revient maintenant à elles de conclure les contrats ».

Des espérances consolidées par Lavoie, alors qu’il annonce à L’Aquilon, que le travail de la compagnie est de comprendre les besoins des entreprises locales et d’ajuster l’envergure des contrats, pour les rendre accessibles aux gens et à l’économie d’ici.

Les engagements de De Beers, envers une exploitation de diamant aux TNO, les obligent à ce que 60% de leurs employés soient des résidents ténois. De Beers chiffre l’espérance d’emplois à 1000 travailleurs pour l’exploitation de ses deux projets au nord-est de Yellowknife. Ainsi ce sont 600 travailleurs qui vivent, ou qui viendront vivre ici. Le maire et son conseiller municipal, Peter Maher, convoitent ses nouveaux résident en reconnaissent l’expansion économique comme une source de développement pour leur ville. « Nous sommes une petite ville, déclare Maher, avec le style de vie d’une petite ville. C’est son charme aussi, et voulons le conserver en atteignant une population de 4500 habitants, au plus 5000. Grâce à nos infrastructures et à notre diversité, nous sommes en mesure d’attirer de nouveaux résidents ».

Lavoie affirme que la compagnie fait tous les efforts possibles pour attirer ses employés à venir vivre dans le Nord. Avec d’importantes compensations de déménagement et de vie nordique, il est persuadé que ces arguments pèseront dans la balance. Il assure aussi que Yellowknife comme Hay River seront desservies par avions pour acheminer les travailleurs sur les sites des mines. « Hay River est une place de prédilection pour un employé et sa famille, continue-t-il en français, sa langue maternelle. Il est vrai que les structures en place au niveau de la francophonie, peuvent nous aider à promouvoir le Nord au Québec et ailleurs. Même si notre milieu de travail est exclusivement anglophone, les services dans les deux langues sont un plus pour les familles ».