le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 30 mars 2007 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Santé

Santé: Un compromis du GTNO

Santé: Un compromis du GTNO
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Le 21 mars dernier, le ministre Floyd Roland de la Santé et des Services sociaux, annonçait devant l’Assemblée législative la création à Hay River, d’un centre destiné aux adultes déficients intellectuels des TNO, colmatant ainsi le litige qui secouait la ville et la capitale sur la localisation du centre de traitement pour les jeunes.

Jane Groenewegen, députée de Hay River South se réjouit de ce développement. « Depuis plusieurs années, nous voulions que le centre des de traitements des jeunes soit rapatrié à Hay River. Mais, il est vrai que ce centre fonctionne bien à Yellowknife, et qu’il peut compter sur des ressources déjà bien établies dans la communauté. Le ministre a eu l’idée de répondre à un autre besoin pressant de nos citoyens avec la construction de ce centre à Hay River. Cette solution va fonctionner ! »

Dans les grandes lignes, ce centre serait une aide aux familles ayant un adulte handicapé intellectuellement. Un lieu de résidence pour ces hommes et femmes qui ont besoin d’aide pour atteindre une meilleure autonomie. « Nous devons travailler en concert sur le projet, avec le ministre et l’autre député M. Delorey dès la reprise de la session parlementaire en mai, assure Groenewegen. Pour l’instant ce que nous savons c’est que nous allons bâtir un établissement de douze places, où dix patients permanents seront placés et deux services de répit mis en rotation. De plus le centre sera certainement orienté vers l’aide à la déficience mentale et non le handicap physique. »

Les familles nécessitant ces services, sont pour le moment dirigées vers des centres localisés majoritairement en Alberta. C’est une aide indispensable pour les patients et leurs proches. Le fait que ces centres soient uniquement disponibles dans le Sud est un problème pour le support que les familles voudraient donner.

C’est la situation à laquelle Catherine de Hay River est confrontée. « Mon fils de 22 ans est dans un centre à Grande Prairie, c’est difficile qu’il soit si loin de nous. Il a besoin d’un lieu où il se sent chez lui, c’est un adulte, il veut être indépendant. Au centre, une personne lui aide à gérer sa journée, à tour de rôle il organise le souper avec la cuisinière pour le reste des patients. Ses aides l’encouragent à garder de bonnes habitudes et lui font changer les moins bonnes pour sa santé, son autonomie. J’ai d’autres enfants à la maison, c’est une charge que je ne peux pas assurer moi-même. La construction d’un centre ici, va changer ma vie et celle de Normand. Il pourra venir chez nous facilement, nous ferons des activités de famille plus fréquemment et surtout nous serrons proches pour les moments difficiles. Parfois si des choses se passent mal au centre, nous ne sommes pas au courant tout de suite, c’est stressant. »

Une question prédominante pour ce centre est de savoir quel degré de mixité des déficiences intellectuelles sera admis et sur quelles bases la sélection s’effectuera.