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le Vendredi 30 mars 2007 0:00 Environnement

Ce qu’on dit aux audiences: La santé avant tout

Ce qu’on dit aux audiences: La santé avant tout
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L’affluence de travailleurs durant la période de construction du projet gazier du Mackezie ne doit pas paralyser le système de santé des Territoires du Nord-Ouest, ont expliqué des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux qui ont témoigné devant la Commission d’examen conjoint sur le Projet, le 15 mars.

Il ne faudrait pas, par exemple, que les médecins des TNO soient accaparés à évaluer l’aptitude au travail des employés du pipeline. « Nous estimons que les promoteurs devraient être en mesure de contracter leurs propres médecins, ou des cliniques, pour exécuter ses évaluations. Ainsi nous n’augmenteront pas indûment la charge de notre système de santé », a indiqué le docteur André Corriveau, l’hygiéniste en chef du ministère de la Santé. Il précise que ce genre d’exigence est routinier et que les mines de diamants, notamment, ont a leur disposition leur propre équipe de médecin pour effectuer ce genre d’évaluation.

Il importe également que des mesures d’urgences soient préparées pour faire face à d’éventuelles situations critiques telles que des évacuations massives, a indiqué le docteur Corriveau.

« Disons qu’il y a une épidémie de maladie dans un camp de travail et que, en ma qualité d’hygiéniste en chef, je décide que personne ne doit entrer ou sortir de ce camp jusqu’à ce que la situation se stabilise. Eh bien, [les promoteurs], dans l’élaboration de leur plan, devraient s’assurer qu’il y aura assez de provisions sur place pour une telle éventualité », a-t-il témoigné.

Le docteur a également indiqué qu’un système de vaccination des travailleurs devrait être assuré, et ce aux frais des promoteurs.

Le vrai nombre d’emplois

Il y a quelques semaines, le représentant d’Imperial Oil aux audiences publiques, Randy Ottenbreit, avançait que la phase de construction du gazoduc allait générer 20 000 emplois directs. Un chiffre pour le moins impressionnant.

La semaine dernière, lors d’une session portant sur l’employabilité, la formation et l’éducation, Ottenbreit a apporté des précisions sur ces projections.

En fait, la construction du projet donnera du boulot à 8 000 personnes par année pendant quatre ans. Chacun de ces travailleurs sera à l’ouvrage durant quatre à cinq mois par année.

On estime que 1 500 emplois par année seront comblés par des résidents des Territoires du Nord-Ouest. Ce chiffre comprend autant les emplois directs de la construction du pipeline que les emplois indirects.

Rectificatif

Dans l’édition du 16 mars de L’Aquilon, nous écrivions que les audiences publiques de la Commission d’examen conjoint sur le Projet gazier du Mackenzie allaient se terminer ce mois-ci. Cette information était erronée. En fait la Commission ne s’attend pas à compléter ses travaux avant la fin de l’été ou au début de l’automne 2007.

Conformément à l’ordonnance de la Cour fédérale de janvier 2007 concernant l’exclusion des Dénés Tha du processus réglementaire, la Commission ne pourra pas soumettre son rapport tant que la Cour ne l’aura pas autorisée à le faire.

Une fois cet avis de non-publication levé, le rapport de la Commission pourra être acheminé au gouvernement fédéral et à l’Office national de l’énergie. Le gouvernement répondra ensuite au rapport. Enfin, l’Office national de l’énergie tiendra une audience finale pour entendre les plaidoiries de clôture des différentes parties. Suite à cette audience, l’Office national de l’énergie soumettra sa décision d’autoriser ou non la construction du Projet gazier du Mackenzie.

L’équipe de L’Aquilon s’excuse de la confusion que cette mégarde a pu susciter.