Sylvie Savoie est une jeune diplômée de 24 ans lorsqu’elle arrive aux TNO dans les années 90. Depuis elle a fondé une famille à Yellowknife et se considère chez elle dans cette ville.
Elle administre depuis plusieurs années le bureau de Groupe Investors Inc, une société de courtiers d’assurances présente partout au Canada. « J’ai eu plusieurs postes dans différentes compagnies, mais toujours dans la même branche. C’est ici où je suis devenue adulte, où j’ai pris mes responsabilités. Pour moi Yellowknife c’est une petite ville de la bonne grandeur. Nous sommes proches de la nature et j’aime vraiment ça. Je m’associe à la communauté de Yellowknife ainsi qu’aux francophones. »
Avec deux enfants, Sylvie s’est beaucoup impliquée dans les organismes d’éducation francophone. « Je suis une Acadienne de Bathurst, je suis une francophone, il est indiscutable que mes enfants soient francophones eux aussi. Ils sont bilingues, et c’est à leur avantage… Mais qu’ils s’identifient à la culture de leur langue maternelle est très important. Même si leur père est anglophone. Pendant plusieurs années, j’ai présidé le conseil de la garderie Plein Soleil, maintenant j’ai pris un peu de recul, je siège actuellement sur le regroupement des parents francophones des Territoires du Nord-Ouest. C’est une fonction un peu fantôme qui reçoit un support financier du fédéral et dont le portefeuille est géré par la Fédération franco-ténoise. Nous allons bientôt établir une structure plus dynamique pour ce regroupement. »
« Lorsque je suis arrivée ici, je me suis rendu compte qu’il y avait une énorme diversité dans la francophonie. Avant je ne savais même pas que d’autres Acadiens, comme ceux de la Nouvelle-Écosse et de l’Île du Prince-Édouard devaient se battre pour avoir accès à l’éducation en Français. À Yellowknife, j’ai appris ce qu’était un ayant droit. J’ai découvert une mosaïque francophone multiculturelle, avec des gens des différentes régions du Canada, d’autres venant d’Afrique et de l’Europe. »
Abonnée à L’Aquilon depuis plusieurs années, Sylvie s’intéresse plus ou moins à l’ensemble du journal. Étant très attachée à la capitale, elle décrète : « pour moi le journal m’apporte des nouvelles locales, alors je lis principalement ce qui a rapport avec Yellowknife. Je suis aussi les chicanes entre les organismes francophones et je regarde les photos des autres places ».
Pour conclure, elle ajoute qu’elle trouve l’hiver très supportable à Yellowknife. Cette femme au rire contagieux aime les festivals de la ville. Celui qu’elle affectionne en particulier est le festival du solstice d’été le Raven Mad Daze. D’autant plus qu’il correspond à ses dernières activités aux TNO, avant de partir pour le Nouveau-Brunswick tout le reste de l’été.