Habituellement, si vous voulez vous inscrire dans l’une des institutions post-secondaires des TNO, vous présentez votre demande dans l’un des trois campus du Collège Aurora avant la date limite et vous attendez votre sélection. Mais si vos relevés de notes ne sont pas en anglais, c’est un processus qui peut devenir un peu moins simple.
Le fait est qu’à première vue il n’y a pas vraiment de directive claire pour les étudiants qui proviennent d’institution de langue française hors territoire. Après plusieurs entrevues auprès du collège, la question « le relevé de notes de l’étudiant peut-il vous être soumis en français ou doit-il être traduit en anglais? » a reçu trois réponses différentes.
Mme Coote, de l’administration du campus d’Inuvik, répond que le relevé de notes peut être remis en français et que le collège serait en mesure de le traduire et d’évaluer les compétences de l’élève. À Fort Smith, Mme Paulette répond, en tant que registraire, que n’étant pas une institution de langue française le collège ne recevrait que des relevés en anglais. Elle corrige pourtant ses dires en affirmant que généralement le dossier est transféré au conseiller aux étudiants pour que le relevé soit traduit par l’institution. Finalement Mme Kolesnichenko, la conseillère aux étudiants du campus Thebacha déclare que le Collège n’est pas à proprement dit équipé pour traduire les relevés et qu’habituellement, ce sont les étudiants qui doivent s’arranger avec la traduction.
Un méli-mélo qui embrouille une francophone, France Dupéré. Elle voudrait prendre un cours de soins infirmiers en anglais pour se familiariser avec l’apprentissage de cette langue et par la suite désirerait poursuivre un bac en soins infirmiers qui se donne à Yellowknife. « J’ai déjà fait un an et demi de Cégep dans cette voie, je veux juste continuer ici, mais on dirait que rien n’est fait pour faciliter l’accès à la formation, malgré le besoin d’infirmières dont les Territoires font preuve. J’ai déjà présenté une demande cette année et finalement, après la date limite d’admission, j’ai appris que c’était « too bad », que mon relevé de notes n’avait pas été traduit. Cette fois-ci, je présente une autre demande mais rien n’est encore clair au niveau de cette traduction. J’aimerais qu’elle soit faite dans les règles et non pas sur le bord d’une table! »
L’expérience de France est peut-être isolée, mais justifie un éclaircissement ou du moins une harmonisation des procédures de sélection de l’institution post-secondaire ténoise. Le registraire de Thebacha affirme que le plus important est de respecter la date limite et qu’ensuite le dossier est traité. Est-ce la même chose dans chaque campus? Il faudra attendre un peu comme le soulignera Kolesnichenko à L’Aquilon : « nous sommes devant un problème de traduction, plusieurs personnes peuvent avoir besoin d’obtenir ces traductions, alors je veux revenir sur ce sujet après une recherche plus approfondie et définir plus précisément quelles sont nos directives ».