le Mardi 29 avril 2025
le Vendredi 18 mai 2007 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Les premières nations Akaitcho réclament la démission du premier ministre.

Les premières nations Akaitcho réclament la démission du premier ministre.
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Mésentente de principe

L’entente de principe sur le partage des revenus provenant des ressources naturelles, conclue la semaine dernière entre le gouvernement territorial et certains groupes autochtones, a été saluée par le député de Great Slave, Bill Braden.

Braden a souligné ce qui, à son avis, est une grande réussite pour le territoire et a loué le leadership des Inuvialuits, Gwich’ins, Sahtus et Métis qui se sont ralliés à l’entente. D’après lui, le fait que certaines nations n’aient pas paraphé l’entente de principe ne constitue pas un rejet de

cet accord. Le député d’Inuvik Twin Lake, Robert McLeod, a fait des commentaires similaires.

Mais, à l’extérieur de la chambre, tous ne partagent pas leur candeur. Dans une lettre ouverte envoyée aux députés mardi, les chefs des quatre communautés Akaitcho (non signataires) affirment que le premier ministre Joe Handley a outrepassé ses pouvoirs en préparant un accord qui n’a pas l’assentiment de tous les groupes autochtones du territoire. Ils réclament la démission du premier ministre.

Ils affirment en outre que le premier ministre « veut la dévolution à tout prix » et qu’il aurait agi prestement afin de laisser un héritage avant la fin de son mandat. Le Edmonton Journal cite pour sa part le chef des Premières nations du Deh Cho, Herb Norwegian, qui se dit insulté par l’entente. Entente que les Deh Cho ont d’ailleurs refusée. Le grand chef, écrit le Journal, aurait affirmé que l’offre revenait à donner « des miettes » aux Premières nations.

D’après l’information dont nous disposons jusqu’à présent, l’entente verrait 75 % des futures redevances encaissées par le gouvernement territorial. Le reste (25 %) serait séparé entre les gouvernements autochtones.

Les Premières nations Tlicho n’ont pas, non plus, signé l’entente de principe brandie par le premier ministre dès l’ouverture de la session.

Le pont

Cinq ans après l’adoption de la Loi sur le pont Deh Cho et alors que le traversier qui relie Yellowknife au reste du Canada vient tout juste de reprendre du service pour la saison estivale, le gouvernement territorial s’est décidé à relever ses manches et à aller de l’avant avec la construction d’un pont suspendu au-dessus du fleuve Mackenzie, à la hauteur de Fort Providence.

Le hic, c’est que le gouvernement fédéral n’a, jusqu’à présent, pas consenti à investir un seul sou noir dans l’entreprise. Mais comment le gouvernement va faire pour payer ce projet dont le coût dépasserait déjà les 100 millions de dollars?

Selon le nouveau ministre des Transports, Kevin Menicoche, malgré que le gouvernement fédéral n’est juré de rien, le pont serait « parmi les partenariats public-privé qui retiennent le plus leur attention ». Dans l’éventualité que cette attention devienne un engagement – ce qui, de l’aveu même du ministre, n’est pas une certitude – le projet serait alors éligible à un financement de 25 % de la part du fédéral. Pour le reste, il faudra payer pour emprunter le pont. Une guérite de péage sera, en effet, installée sur le futur pont. Le prix anticipé du passage n’est pas encore clair, mais il ne sera pas en bas de six dollars la tonne. « Cela reviendrait à peu près à 250 $ pour un chargement de camion », a noté le ministre des Transports.

Accès à l’éducation

Alors qu’ils félicitaient les étudiants de sa circonscription qui gradueront cette année, le député de Sahtu, Norman Yakeleya, a noté les inégalités qui existent entre les élèves des petites communautés et ceux des centres régionaux.

Plusieurs élèves des petites communautés terminent leur 12e année sans avoir l’opportunité de poursuivre des études universitaires par la suite. Ils sont refusés d’office car leur diplôme est jugé insuffisant étant donné que certains cours requis pour l’admission à l’université ne sont pas offerts dans leur localité. Cela décourage plusieurs élèves de poursuivre des études, a noté Yayeleya. Il a réclamé que tous les étudiants aient accès à la même variété de programmes, peu importe la communauté dans laquelle ils étudient.