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le Vendredi 1 juin 2007 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 12:14 Société

L’Aquilon accueille Nicolas Bussière, son nouveau journaliste en poste à Yellowknife. Les lecteurs le diront: Un petit nouveau en ville

L’Aquilon accueille Nicolas Bussière, son nouveau journaliste en poste à Yellowknife. Les lecteurs le diront: Un petit nouveau en ville
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Il va falloir s’y faire, notre journaliste à Yellowknife depuis juillet 2004, quitte le journal à la fin du mois de juin. Pour remplacer Batiste au poste de la capitale, voici Nicolas de la belle province. Dans l’esprit d’entériner une tradition, les deux anciens font subir un interrogatoire électronique surprise au nouveau reporter.

Nicolas? Oui, comment puis-je vous aider?

1re question : Quand tu rencontres quelqu’un comment l’abordes-tu? Je lui fais un clin d’œil.

Et ça marche? Non, ça fait peur aux gens!

Alors comment t’en sors-tu? Tu parles, d’aborder quelqu’un dans mes fonctions de journaliste ou dans la vie en général…

Ça dépend as-tu tendance à mêler les deux? Non, même si mon côté journaliste est toujours présent.

Donc, on doit constamment se méfier de toi? Non, tu peux être « Off the record » avec moi en tout temps, t’as aucune raison de te méfier.

Tu as travaillé à la Tribune, un quotidien du Québec, penses-tu que ça va être facile dans un petit hebdo comme L’Aquilon? Correction, j’ai travaillé au Nouvelliste de Trois-Rivières en 2001-02, et pour répondre à la question : même si ce sera sûrement plus difficile par moments de trouver du jus (des sujets chauds), je crois que je devrais me débrouiller pas si mal. J’ai déjà travaillé dans une communauté de même envergure, à Lachute dans les Laurentides en 2003. La région d’Argenteuil a une population d’environ 35 000 habitants, c’est comparable à ici.

Tes précédentes activités professionnelles ont-elles été aussi nordiques. C-à-d, si ta vie t’a amenée au Nord déjà? C’est ma première expérience de vie au nord du 60e. Même au Québec, je ne suis jamais allé plus haut que le Saguenay.

As-tu le goût de te frotter à la culture, à la chasse, au froid? J’ai déjà pêché un petit peu quand j’étais jeune, mais là, je compte bien recommencer cette activité. J’adore le hockey, c’est sûr que je vais aller souvent sur les patinoires extérieures cet hiver.

Quelles sont tes attentes par rapport à la vie nordique? Est-ce que Yellowknife ressemble à ce que tu pensais? Jusqu’à maintenant, oui.

Décris un peu! Je m’attendais à un environnement plus sain et moins stressé qu’à Montréal et les autres villes du Québec et je crois que je ne me suis pas trompé, les gens ont l’air sympa en général. La ville et le downtown sont plus gros que je pensais. Mais, il faut dire que ça fait juste cinq jours et il reste beaucoup à découvrir.

Sur quel sujet as-tu envie d’écrire? J’aimerais beaucoup parler d’environnement.

Environnement? Pourquoi? Voir si le réchauffement de la planète se fait ressentir plus ici.

Tu as ta petite idée là-dessus non? Oui et non, il n’y a pas de banquise ici, alors je me dis peut-être que c’est pas pire que dans le reste du Canada. En fait, je ne sais pas. Par ailleurs, je savais très bien en venant ici que Yellowknife est une capitale avec beaucoup de fonctionnaires. Alors, la perspective d’écrire sur des sujets politiques m’enchante. J’adore la politique.

Penses-tu être un Québécois de plus dans la ville, ou un francophone parmi la minorité? Pour l’instant, je répondrais un Québécois de plus dans la ville. Comme on m’a dit qu’il y a une importante communauté francophone aux TNO, je m’attendais plus à rencontrer des francophones qui sont nés et qui ont grandi ici. Mais, de ce que j’ai vu jusqu’à maintenant, c’est plutôt des Québécois qui forment la communauté francophone des TNO.

Toi, avoir grandi ici, tu ne penses pas que tu serais parti après ta 12e année? Ben, je me disais que ça pouvait être comme les régions du Québec comme la Gaspésie ou l’Abitibi. Certains restent, certains quittent.

Comme une sorte de Gaspésie avec des jobs? Ouin. Mais, c’est sûr qu’on est encore plus profond géographiquement que n’importe quelle région du Québec.

Et l’attrait pour la caméra, ça te vient d’où?

Traduction : prends-tu des photos? (Excuse Maxence, il est Français) À vrai dire, je n’ai pas un grand attrait pour la caméra. Je peux prendre des photos, c’est correct, je suis à l’aise avec ça, mais je préfère de loin écrire des articles.

T’es plus un rédacteur qu’un photographe…. C’est sûr. Seul mon boulot à Lachute m’a amené à prendre des photos. C’est là que j’ai appris, sur le tas.

C’est sûr que Lachute c’est pas tellement photogénique. Non, pas vraiment.

Et une question ouverte pour finir… Y a-t-il quelque chose que tu voudrais vraiment que nos lecteurs sachent sur toi et que, dans notre insubordination, nous avons omis d’aborder ? Ah! Je suis natif de Lévis. J’ai 28 ans. Je suis très heureux de poursuivre ma carrière professionnelle à Yellowknife. La plupart de mes proches m’ont trouvé un peu fou de venir ici, mais moi je vois ça comme un grand défi. Comme un projet qui sera très enrichissant sur le plan personnel. Et je suis très comblé que ma copine Caroline ait accepté de relever le défi avec moi. D’ailleurs, celle-ci s’est déjà trouvé un boulot d’animatrice culturelle à l’Association franco culturelle de Yellowknife. Je crois qu’en gros, c’est ça!

Finalement pour te plonger dans l’action, on va te laisser prendre ton autoportrait!!!