Le vendredi 25 mai dernier, Jackie Kruger comblait le nouveau poste à l’hôpital de Hay River. Depuis plus de deux ans, l’Administration des services de santé et des services sociaux cherchait à attirer un travailleur francophone pour remplir les fonctions de coordinateur des services en français.

Paul Vieria, directeur de l’hôpital, semble très heureux de cette nouvelle embauche. « Les fonds alloués par le gouvernement pour ce poste étaient disponibles depuis plusieurs années. Malheureusement, à chaque période d’embauche, aucun candidat n’était assez enjôlé pour accepter l’offre. Il faut dire que c’est un travail à temps partiel. Alors année après année, nous avons préparé l’espace pour accueillir cette personne. Finalement, nous avons trouvé une résidente de Hay River, francophone et capable de mettre sur pied un programme. »

Pour l’instant, la seule certitude qu’offre le poste est son but. Il faut mettre en place et gérer des programmes permettant aux patients francophones de Hay River d’accéder plus facilement à de l’information médicale en français en tout temps.

Après sa première semaine de travail, Jacky Kruger a hâte de passer à l’action. « Je suis une fille qui aime entreprendre des projets. Lors de l’entrevue, c’est une chose que j’ai mise au clair avec eux : ne me donnez pas le poste si c’est pour que je sois assise, pognée dans mon bureau parce qu’il fallait à tout prix avoir quelqu’un là. Maintenant, je ne sais pas vraiment qu’elles sont leurs attentes par rapport à mes fonctions. Mais je vais recevoir une formation au cours des prochaines semaines avec la personne responsable du même programme à Yellowknife. C’est certain que je vais en apprendre beaucoup plus. Vraiment, c’est un vrai défi de trouver le premier projet! »

Ce sont ses compétences en entreprenariat plutôt que sa formation en massothérapie qui ont joué en faveur de la jeune femme. Comme le confirme Vieria, l’aspect des soins de santé n’était pas le point favorisé pour ce poste. Jacky est une femme d’affaire; elle est propriétaire d’un magasin en ville depuis le début de l’année 2007. Un défi qu’elle relève tous les jours et qui demande une bonne dose de dynamisme.

« Je serais à l’hôpital tous les matins, et l’après-midi, je retournerais à mon skate shop. C’est bon pour l’aspect mental de travailler dans un environnement différent. Je serais quand même disponible sur appel pour faciliter la tâche entre le client (c’est comme ça que je dois appeler les patients) et les docteurs. On ne décide jamais à quelle heure on se casse une jambe, n’est-ce pas! Je vais aussi m’assurer que l’information offerte à la communauté soit disponible en français. Une chose à laquelle j’ai pensé, c’est la mise sur pied d’un réseau de volontaires qui pourraient faire un peu de soutien auprès des clients francophones. Quand ça ne va pas bien, ça peut faire que du bien de s’exprimer dans sa langue. »

Bien que son bureau soit situé à l’hôpital, le mandat de la coordinatrice des services de langue française s’étend également à la clinique médicale de Hay River.