Excédés par la lenteur des pourparlers entre les Premières nations et les gouvernements, les chefs autochtones réunis en assemblée ont décrété, en décembre dernier, que le 29 juin de chaque année serait désormais leur Journée nationale de protestation (En anglais, le nom officiel de l’événement est le National day of action). Si, dans les provinces, certains Autochtones ont manifesté leur désir de perturber le trafic ferroviaire, il semble que les leaders autochtones encouragent plutôt leurs membres à tendre la main vers le public.
« On veut éduquer le public sur la question. Il s’agit d’une journée pour impliquer et éduquer les gens », fait savoir le chef de la Nation dénée et représentant régional à l’Assemblée des Premières nations, Bill Erasmus. « Au Sud, les gens sont plus frustrés de la manière avec laquelle le gouvernement traite les peuples autochtones. Ici, c’est différent, il y a du mouvement, même si c’est lent », dit-il. Aux TNO, des discussions ont actuellement lieu entre la Nation dénée et le gouvernement territorial pour la tenue d’une marche de solidarité et d’un barbecue communautaire qui auront lieu le 29 juin à Yellowknife. Selon M. Erasmus, un communiqué de presse conjoint sur le sujet devrait être émis dans les prochains jours.
« Nous encourageons les communautés des TNO à faire des actions d’éducation, à l’image de ce qui se fait, par exemple, à l’occasion de la Journée nationale des Autochtones. Dans le Deh Cho, par exemple, le Grand chef Norwegian pourrait faire des activités d’éducation, dans les écoles, par exemple », de suggérer Bill Erasmus.
Rencontré à Hay River, Herb Norwegian a mentionné que rien de spécifique n’était prévu à cette occasion du côté de Fort Simpson. En fait, il s’agira tout de même d’une journée occupée pour cette communauté, alors que l’Assemblée dénée s’y clôturera et que le festival Open Sky prendra son envol.
Au niveau national, le site Internet de l’Assemblée des Premières nations invite aussi la population non-autochtone à participer aux différentes activités. Parmi les actions proposées, on retrouve l’écriture de lettres au premier ministre et aux députés, la signature d’une pétition en ligne pour l’abolition de la pauvreté parmi les Premières nations et la participation aux « rassemblements et marches pacifiques organisés dans l’ensemble du pays ».