Le ministre de l’Éducation, Charles Dent, a déclaré qu’aucune décision imminente ne sera prise par le gouvernement territorial concernant le financement d’un centre scolaire communautaire (CSC) en raison des élections à venir cet automne.
En entrevue avec L’Aquilon, M. Dent a expliqué que les différents ministères ne feraient plus aucune annonce de programme ou financement d’ici les élections qui se tiendront le 1er octobre prochain. Seules des mesures adoptées dans le dernier budget pourraient être mises de l’avant d’ici là, a-t-il signalé.
Pour revenir au CSC, le ministre a simplement raconté que le dossier tomberait donc dans les mains du ministre de l’Éducation, de la Culture et de l’Emploi du futur cabinet post-électoral. À ce propos, M Dent n’a pas voulu indiquer s’il se représentera dans son comté pour les prochaines élections.
Personnellement, le ministre actuel se dit très favorable au projet et croit véritablement en sa réalisation. « Je pense qu’il va y avoir une phase II car il y a des besoins, surtout sur le plan scolaire. Il reste à inclure des espaces qui ne sont pas dans la phase I comme l’aménagement d’un gymnase. », a affirmé.Charles Dent.
Pour ce qui est du volet communautaire du projet, le ministre Charles Dent a simplement rétorqué que cet aspect concerne le gouvernement fédéral. « C’est à l’extérieur du rôle du ministère. […] Le projet va nécessiter beaucoup de collaboration entre le ministère de l’Éducation et Patrimoine canadien », a-t-il ajouté.
Le président de la Commission scolaire francophone, André Légaré, concède que les élections engendreront des délais, mais croit que cette réalité démocratique n’influencera pas la suite des choses.
« C’est hors de notre contrôle. On espère certainement qu’il [M. Dent] demeure le ministre. Ça faciliterait les tâches. Sinon, on s’ajustera en conséquence », a signalé M. Légaré.
Il ajoute que dans l’éventualité d’un changement de ministre après les élections, il faudra donner le temps à la nouvelle personne de se familiariser avec le dossier. « Ça fait partie du cours normal. Il est tout à fait possible aussi que ce soit lui-même qui demeure ministre », a avancé le président.
M. Légaré précise aussi que le délai occasionné n’est pas préoccupant en ce sens que le gouvernement fédéral doit de toute façon prendre le temps d’analyser le dossier en détail. « Faut que ça passe par tout le processus de la bureaucratie fédéral », a-t-il affirmé.
« C’est un projet qu’il faut voir à long terme, bien que la communauté le souhaiterait le plus tôt possible », a-t-il expliqué.
Du côté de Patrimoine canadien, Lise Picard, à qui le rapport final du projet a été déposé le 5 juillet et qui est sans doute la personne la mieux informée au ministère, n’a pas voulu faire de commentaires et réfère les médias au bureau de Patrimoine canadien à Ottawa.
« C’est trop prématuré pour faire des commentaires », a déclaré Michel Patry du cabinet de la ministre du Patrimoine, qui a confié ne pas avoir pris connaissance du dossier. Il ajoute qu’il existe différents programmes dans les ententes fédéral-provincial-territorial et qu’il faudra voir si le projet de CSC francophone à Yellowknife cadre dans un de ceux-ci.