le Mardi 29 avril 2025
le Vendredi 20 juillet 2007 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Bosco Homes: Les négociations sont au point mort

Bosco Homes: Les négociations sont au point mort
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Le 16 juillet, l’agent conciliateur appointé par le gouvernement fédéral a verbalement décidé de quitter les négociations entre les deux parties s’opposant sur le premier renouvellement de l’entente collective du centre de traitement Trailcross Bosco homes de Fort Smith.

Si cette date est confirmée, s’en suit une période de 21 jours où les deux clans peuvent soit garder leurs positions et organiser leurs moyens de pression, soit s’attabler de nouveau pour faire évoluer les négociations.

Le directeur général de l’organisation sans but lucratif Bosco Homes, Gus Rozycki, affirme en entrevue qu’il est tout à fait prêt à retourner négocier avec le syndicat. Même son de cloche dans le communiqué de presse fournit par l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC). Pourtant les chances que les négociations reprennent par voie de bonne volonté sont minces. Les deux camps argumentant que c’est à l’autre de prouver sa bonne foi en proposant des changements qui valent la peine d’êtres négociés.

« Nous avons une position très claire sur les limites de notre budget, du fait de notre contrat avec le gouvernement, assure Gus Rozycki. Je ne peux pas fabriquer de l’argent pour en donner plus aux employés. Au fil des négociations, nous avons accepté plusieurs revendications venant du syndicat, et parfois nous avons même dépassé leurs attentes. Pour l’instant, eux, ne nous ont rien concédé ! »

Le Directeur de Bosco Homes indique qu’en prévision du renouvellement de l’entente collective échue en mars 2006, le syndicat a été incapable de fournir un négociateur attitré pour l’ensemble du processus de négociation (le nombre s’élèverait à quatre du 13 décembre 2005 au 10 juillet 2007). Le vice-président régional de l’AFPC, Jean-François Des Lauriers, affirme quant à lui que c’est par un accord mutuel que le syndicat et le patronat ont commencé à négocier à la fin mai. La première entente collective faisant foi pendant tout ce laps de temps.

Jean-François Des Lauriers explique que « dès le début des pourparlers, nous avons senti une attitude très agressive de la part de la direction. Inquiet de la tournure des événements nous avons fait une demande d’assistance par une tierce partie. Nous pensions que le conciliateur pourrait déplacer l’employeur vers des positions plus raisonnables. Mais il semble que l’autre parti soit vraiment buté. Maintenant, avant le 6 août, nous allons mobiliser la population et le gouvernement pour essayer de raisonner l’administration du centre de traitement. Nous ferons tout notre possible pour ne pas aboutir au conflit de travail ! Au mois de juin, nos membres ont voté l’action de grève, alors nous l’utiliserons, mais en dernier recours. »

Le centre de traitement Trailcross accueille généralement huit enfants ou adolescents des TNO, pour suivre un traitement intensif coéducatif. Ces jeunes peuvent souffrir de difficultés sociales, psychologiques, comportementales ou émotionnelles. L’administration du centre est gérée par un organisme mandaté par le gouvernement territorial. De 16 à 19 employés sont nécessaires pour assurer ce service de santé.