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le Vendredi 17 août 2007 0:00 Économie

Les moyens de pression s’organisent Bosco homes

Les moyens de pression s’organisent Bosco homes
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Le 15 août, les grévistes du centre de traitement Trailcross de Fort Smith, se sont déplacés à Yellowknife pour accueillir les députés ténois à l’ouverture de la dernière session de la 15e Assemblée législative des TNO.

Depuis que les dernières tentatives d’en venir à une entente ont échoué au tout début du mois, la partie patronale et le syndicat représentant les employés ne se comprennent plus du tout. Alors que le syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord s’écrie que ses membres ont été mis illégalement en lock-out, l’ONG Bosco Homes clame à qui veut, qu’ils sont de bonne foi et que si l’entente collective n’est toujours pas renouvelée c’est de la faute des syndicats.

Pour Gayla Wick, qui assume le rôle de vice-présidente du syndicat des travailleurs, les employés se sentent acculés au pied du mur. « Le fait qu’ils aient été renvoyés à la maison avant la date permise par le processus des négociations est une action grave », confirme-t-elle. La représentante syndicale indique aussi qu’une plainte a été déposée au Conseil canadien des relations industrielles. Pour ce qui a trait aux discordes des négociations, Mme Wick assure que « lors des réunions, nos négociateurs voulaient clarifier le phrasé et renforcer le langage utilisé dans les propositions. La question du temps supplémentaire est demeurée une source de conflit entre les deux parties. Nous savons que certains montants du gouvernement sont obligatoirement dirigés vers les salaires et les heures supplémentaires des employés, et que ce sont des ressources utilisables ».

Le directeur général de Bosco Homes, Gus Rozycki, annonce que malgré toute l’énergie que les employés dépensent pour attirer l’attention sur eux plutôt que de la mettre dans le processus de négociation, l’organisation n’a reçu aucune pression extérieure. « Personne ne nous a contactés pour revenir à la table des négociations et je trouve ça tout à fait normal, car nous ne sommes pas fautifs. Nous avons fait de notre mieux lors des séances de négociations et si nous ne sommes pas ressortis avec une entente c’est parce que le syndicat n’a pas respecté ses engagements.

À la fin de la première journée, nous avions établi un consensus devant le conciliateur fédéral. Les négociateurs du syndicat nous ont demandé de pouvoir réviser quelques mots. Nous leur avons donné notre aval, mais nous avons bien spécifié qu’ils ne devraient pas changer le montant total alloué dans cette entente. Le lendemain, ils sont revenus avec une proposition totalement différente. Ce qui a clôturé les négociations. » commente-t-il avant d’ajouter « Maintenant je me demande bien pourquoi ils éprouvent le besoin de solliciter un tiers. Nous sommes ceux avec qui ils doivent discuter et de plus, notre conflit bénéficie déjà de l’intervention du gouvernement fédéral en la personne du conciliateur ».

Paul McAdams qui est le représentant syndical de la région de Fort Smith, dénonce l’aspect négatif des relations qu’exerce la direction avec ses employés. « L’administration démontre un manque de respect évident envers les travailleurs dédiés au seul bien-être des jeunes patients du centre. Nos membres recherchent maintenant le support de leur communauté. La semaine passée, ils ont organisé un lave-auto, et lors du Frienship festival, il est prévu qu’ils exploitent un stand de pain à la viande. C’est une stratégie courante en cas de conflit, explique-t-il. Le support des autres travailleurs, de la communauté et des membres du Parlement a un poids important dans cette bataille ».