Alors que les travaux d’assainissement du site de la mine Con ne sont pas encore terminés, on parle déjà de l’héritage environnemental que nous aura laissé le passage de cette industrie dans le secteur de Yellowknife. Si certaines personnes sont peu inquiètes de l’état dans lequel ces gigantesques terrains seront laissés, d’autres soulèvent des préoccupations quant à l’utilisation que l’on pourra en faire.
En lisant l’article de la page 11, on se rend compte que le syndrome de Ponce pilate est bien commencé. Il semble bien que dans ce dossier, tout le monde a décidé de refermer un panier de crabes que les différents paliers de gouvernement et l’entreprise privée se lanceront pendant quelques décennies. Encore une fois, chacun se lavera les mains de ses responsabilités.
Presque chaque communauté des TNO a eu son histoire d’horreur de compagnie minière venue s’enrichir en laissant un site contaminé derrière. Plusieurs Ténois ont payé de leur santé ces largesses des gouvernements antérieurs envers les compagnies minières. Ces compagnies ne jouissent d’ailleurs pas de la meilleure réputation de citoyennes corporatives à l’échelle de la planète.
Il est grandement temps que l’on exige plus de ces compagnies en matière environnementale. Le seul argument de la création d’emploi aux TNO ne doit plus suffire à leur donner des sauf-conduits en matière environnementale. Il est temps d’exiger, avant de commencer les opérations d’une mine, de véritables garanties de nettoyage complet des sites utilisés. Surtout, on doit arrêter de demander au loup de surveiller la bergerie.
