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le Vendredi 31 août 2007 0:00 Économie

Signature d’une entente pour les employés du centre de traitement Trailcross. Bosco Homes: Le centre est rouvert

Signature d’une entente pour les employés du centre de traitement Trailcross. Bosco Homes: Le centre est rouvert
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Le jeudi 23 août au soir, une entente de principe a été signée entre la direction du centre de traitement Trailcross de Fort Smith et ses employés représentés par l’Alliance de la fonction publique du Canada et le syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord.

La nouvelle entente qui prendra fin au 31 mars 2008, constitue un réel compromis entre les revendications syndicales et les possibilités financières de l’organisation à but non lucratif de l’Alberta. Le directeur général de Bosco Homes, Gus Rozicky, admet que les deux bords ont chacun dû laisser tomber quelques flambeaux. « Pour arriver à cette entente, les deux parties ont dû réexaminer leur position, malheureusement nous avons traversé un conflit de travail pour en arriver là, mais cette période était peut-être nécessaire pour que nous nous entendions. »

Alors qu’au début des négociations, le patronat offrait une hausse de salaire totale de 3,8 % sans aucun autre engagement majeur sur certains bénéfices parallèles comme les heures supplémentaires ou les prestations de compassion, les ingrédients ont changé pour élaborer la nouvelle sauce de l’entente de principe. « Les principaux éléments sur lesquels nous nous sommes entendus sont une augmentation de salaires de 3,2 % rétroactive au 1er avril 2006 et une autre de 3,2 % rétroactive au 1er avril de cette année. Les employés ont maintenant la possibilité de réclamer leur paye d’heures supplémentaires lorsqu’ils le veulent. Nous avons clarifié la politique relative aux voyages de terrain et de camping, et finalement nous avons accepté d’être consultés à chaque fois qu’un représentant d’un syndicat voudrait entrer dans notre établissement », assure M. Rozicky.

Argent ou congé?

Récemment, la question du paiement des heures supplémentaires était un plat très chaud sur la table médiatique dressée par les employés et leurs syndicats. Les employés, alors qu’ils portaient le piquet de grève, revendiquaient un nombre maximal d’heures supplémentaires et surtout de voir abolir l’article qui permettait à la direction de ne payer ces soldes qu’à la fin de l’année fiscale. Une des employées du centre de traitement a livré quelques commentaires à L’Aquilon à ce sujet alors que l’entente de principe n’était pas rentrée dans le décor du conflit. « À Trailcross, commence Lacee Abbott, nous accumulons nos heures et nous ne pouvons pas toucher notre dû lorsque nous le voulons. Bien sûr on peut convertir ces heures en jour de congé, mais ce n’est pas la solution, car, au bout du compte, on se retrouve avec un effectif encore plus serré qu’à l’habitude et nos conditions de travail se détériorent rapidement ainsi ». Lacee Abbott a aussi déclaré que parmi les employés, il y avait trois couples qui travaillaient au centre et que pour ces six personnes, l’action de grève représentait un choix un peu plus pesant que pour les autres.

Par voie de communiqués, les représentants syndicaux se réjouissent d’avoir ratifié ce protocole d’accord et que les employés soient de retour au travail. L’Aquilon en essayant les rejoindre, n’a pu savoir si la plainte déposée au Conseil canadien des relations industrielles pour « lock out illégal » est soutenue par les Syndicats des employés.

Le dernier mot de ce conflit reviendra au d.g de l’organisation albertaine, « Depuis le début, nous avons insisté sur le fait que l’on ne pouvait pas fabriquer de l’argent, assure Guz Rozicky. L’entente établie la semaine passée ne révèle aucune intervention d’argent neuf. C’est simple, nous sommes sous contrat avec le GTNO et notre cas ne fait pas exception au Canada. Je ne connais aucune ONG contractée par un gouvernement qui reçoit un financement égal à celui d’un service assuré par des fonctionnaires. Tout le monde voudrait avoir plus. Pour notre part, notre contrat prend fin le 31 mars prochain, et nous ne savons pas si nous serons les prochains administrateurs du centre ».

Les employés du centre de traitement ont travaillé sans nouvelle convention collective depuis le mois de mars 2006. La période de grève a débuté le 7 de ce mois. Les jeunes clients vont revenir progressivement au centre dépendamment du traitement qu’ils ont suivi durant ce dernier mois.