le Dimanche 25 mai 2025
le Vendredi 5 octobre 2007 0:00 Éditorial

Éditorial L’heure de l’indécision

Éditorial L’heure de l’indécision
00:00 00:00

Dans quelques jours, les nouveaux élus se rassembleront pour y élire un président d’assemblée, un premier ministre et un Cabinet. Quand on vante les vertus d’un gouvernement de consensus, on songe notamment à l’absence de chicanes de peccadilles qui affligent toutes les assemblées provinciales et la Chambre des communes alors que tous les députés sont campés solidement dans leurs couleurs respectives.

Il y a cependant un avantage à la politique de parti. En votant, il est permis de voter pour un programme et aussi pour un premier ministre. Dans un tel système, lorsque les résultats sont dévoilés durant la soirée des élections, on sait qui sera premier ministre et on a une bonne idée du programme qui sera mis de l’avant au cours des années qui suivront.

Ici, on sait pas trop. Peut-être un tel ou un autre sera premier ministre. Et son rôle sera assez limité, car il n’a même pas le choix de son Cabinet.

Ici, plusieurs des députés élus ont des racines politiques bien établies avec les partis traditionnels fédéraux, mais cela est traité comme une maladie honteuse : on le chuchote, mais on n’en parle pas trop. Vive la transparence!

Pour en revenir à la notion de Cabinet, la répartition régionale 2-2-2 est une bonne chose pour éviter une surreprésentation de certaines régions. Une conséquence fâcheuse réside cependant dans la qualité des candidats disponibles. Le futur premier ministre risque de se retrouver d’ici peu avec la malheureuse obligation d’affecter un portefeuille à des candidats qui ont de la difficulté à lire leur déclaration d’impôt : des deux de pique comme on dit par chez nous! En autant qu’ils ne se retrouvent pas aux Finances.