Est-ce que le président actuel de la Fédération franco-ténoise (FFT) sera reporté au pouvoir sans la moindre opposition lors des élections de novembre?
Pour l’instant, tout semble indiquer que oui, alors qu’aucune candidature pour le poste de président n’a été à ce jour déposée.
Fernand Denault, celui qui occupe la présidence en ce moment, a confirmé cette semaine qu’il allait se représenter et que son dossier de candidature devrait être déposé sous peu. Il briguera ainsi un quatrième mandat. Rappelons que M. Denault a été élu par acclamation en 2001, 2003 et 2005.
La situation pourrait bien se répéter cette année si l’on se fie aux démarches actuelles du comité de mise en candidature qui ne sont pas très fructueuses jusqu’à maintenant. Quelques membres du comité comme Patrice Lapointe, Sylvie Savoie et Jessica King ont confié que les personnes intéressées à ce poste se font plutôt rare.
Les membres vont néanmoins poursuivre leurs recherches dans les prochaines semaines afin de trouver des candidats d’ici le 9 novembre, date limite pour soumettre un dossier de candidature. En effet, selon les statuts et règlements de la FFT, les propositions doivent être déposées au moins deux semaines avant la tenue de l’Assemblée générale annuelle (AGA) qui aura lieu, cette année, les 23 et 24 novembre à Yellowknife.
Le rôle du président
Le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher, explique que le président doit jouer un grand rôle de représentation. En plus de présider les quatre ou cinq conseils d’administration (CA) de la FFT qui se tiennent dans une année, il doit aussi veiller au bon fonctionnement des réunions du Conseil exécutif et du Conseil territorial des présidences et permanences (CTPP).
Par conseil exécutif, on entend un comité qui doit assurer la vérification et le suivi administratif entre les réunions du CA et appuyer la direction générale de la FFT dans la mise en oeuvre des décisions. En plus du président, les deux vice-présidents, le trésorier et le directeur général siègent sur ce conseil.
Le CTPP regroupe les membres du CA ainsi que les représentants de tous les organismes qui font partie du réseau associatif de la FFT. Ces réunions se déroulent trois fois par année et permettent d’échanger sur les réalités et préoccupations de chaque organisme tout en donnant les orientations de la Fédération.
M. Provencher ajoute que le président a aussi une responsabilité à l’échelle nationale. « Il doit suivre l’actualité des dossiers. Il y a aussi les réunions avec la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA). Il y en a 3-4 par année. […] De la FCFA découle des rencontres politiques », a-t-il affirmé.
Le président de la FFT peut même apporter un engagement plus poussé à la FCFA s’il le désire. Par exemple, le président actuel Fernand Denault a rempli jusqu’à tout récemment le poste de représentant des organismes porte-parole au bureau de direction de la FCFA. Il a aussi été trésorier par intérim de l’organisation pendant quelques mois.
M. Denault s’est d’ailleurs présenté pour un nouveau poste, soit celui de la vice-présidence, lors des élections annuelles de la FCFA à la fin septembre, mais il n’a pas été élu.
Léo-Paul Provencher signale qu’un premier rendez-vous est déjà prévu pour le futur président de la FFT, soit une rencontre au Secrétariat des affaires intergouvernementales canadiennes (SAIC) du Québec qui aura lieu au mois de décembre.
Le directeur général admet que le poste de président demande un certain investissement en temps et en énergie. « C’est de l’ouvrage, mais ça va avec l’implication du leader en question, a-t-il souligné. Ça demande du temps. Une personne qui a un emploi à temps plein peut le faire, mais ça demande beaucoup de souplesse dans son emploi ».
