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le Vendredi 26 octobre 2007 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 12:04 Société

La direction de la FFT invoque un non-respect du contrat. Changement au Comité Action Jeunesse: Le coordonnateur Stéphane Marien forcé de quitter

La direction de la FFT invoque un non-respect du contrat. Changement au Comité Action Jeunesse: Le coordonnateur Stéphane Marien forcé de quitter
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Le Comité Action Jeunesse de la Fédération franco-ténoise (FFT) est désormais mené par un nouveau coordonnateur alors que Stéphane Marien a été congédié le 18 octobre dernier. Anick Valcourt qui agissait comme assistante-coordonnatrice du comité depuis deux semaines a hérité du poste sur une base intérimaire.

Le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher, n’a pas voulu donner de raisons précises pour expliquer cette décision, mais il explique que Stéphane Marien n’a pas respecté les conditions et les règles qui étaient entendues au moment de son embauche.

« Nos employés ont des responsabilités qui sont précises, qui sont énoncées dans des descriptions de fonctions. Ils savent ce qui est attendu d’eux et ils savent dans quelles conditions c’est attendu. […] J’ai appliqué les règles qui nous gouvernent et qui sont acceptées mutuellement au moment de l’embauche pour décider de ne pas poursuivre avec Stéphane », a déclaré M. Provencher, se gardant bien de donner plus de précisions.

« J’irai pas dans les détails parce que j’ai pas l’habitude de mettre public des questions de gestion des ressources humaines », a-t-il précisé.

M. Provencher a bien voulu ajouté que le congédiement ne s’est pas basé sur un événement unique, mais fut le fruit d’un suivi sur plus d’un an ponctué de plusieurs mises au point avec le principal intéressé « J’ai suivi un processus de supervision que je dirais très rigoureux », a-t-il indiqué.

Stéphane Marien s’est fait un peu plus explicite quant aux raisons de son renvoi. Lisant la lettre de congédiement qu’on lui a remis, l’ancien coordonnateur cite qu’« une attitude propre à discréditer la FFT ou le réseau associatif, le personnel et les dirigeants » motive cette décision.

Celui qui était en poste depuis un peu plus d’un an raconte que la FFT lui reproche d’avoir fait des commentaires négatifs sur l’organisation, chose qu’il nie catégoriquement.

Marien reconnaît l’existence de quelques malentendus remontant à l’an dernier, mais il signale que tout était rentré dans l’ordre dans les derniers mois.

Quête d’indépendance

Selon lui, l’élément déclencheur est survenu lorsque la FFT a appris que son responsable de la jeunesse faisait des démarches depuis quelque temps pour que le Comité Action Jeunesse devienne une entité distincte de la FFT. M. Provencher n’a pas voulu confirmé si cette situation avait pesé dans la balance.

Dans les dernières semaines, M. Marien avait dit publiquement vouloir obtenir plus d’autonomie et possiblement de nouveaux locaux pour son comité. Citant le modèle jeunesse du Yukon, le coordonnateur avait dit qu’il aimerait bien que, d’ici deux ans, le Comité Action Jeunesse puisse jouir d’une indépendance fasse à la FFT et puisse gérer son propre budget de fonctionnement et organiser ses propres activités sans intervention de l’organisation mère.

Le coordonnateur avait ajouté que sous la structure actuelle, le Comité dépendait trop financièrement de la Fédération ce qui le limitait à un seul projet par année. Le directeur général de la FFT s’était aussitôt empressé de nier ces affirmations, précisant que le Comité Action Jeunesse avait la possibilité d’organiser plus d’un projet. Léo-Paul Provencher avait alors dit que le rôle d’un coordonnateur de comité de la FFT n’était pas de vouloir la division de l’organisme et que Marien ne pouvait incidemment pas agir à l’encontre des intérêts de la FFT.

Stéphane Marien trouve son congédiement regrettable, mais admet qu’il avait vu venir le coup. « Je m’en doutais très bien pour la simple et bonne raison que, quand tu te fais déranger, le seul moyen que tu as pour tasser le monde et montrer que c’est toi le boss, c’est de mettre le monde dehors », dénonce celui qui envisage sérieusement d’intenter un recours face à la FFT suite à ce congédiement qu’il juge arbitraire et non conforme.

Ce renvoi survient au moment même où plusieurs projets étaient en préparation par le coordonnateur comme la participation au Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest en novembre, la mise en œuvre d’un rassemblement francophone pour les Jeux d’hiver de l’Arctique en mars prochain ou la préparation d’une délégation pour les Jeux de la francophonie en Alberta en août 2008.

Léo-Paul Provencher précise qu’aucun projet du Comité Action Jeunesse ne sera retardé avec ce changement de personnel. Anik Valcourt sera en poste jusqu’à la fin janvier 2008 et la FFT décidera par la suite si elle désire poursuivre avec la nouvelle coordonnatrice.