Une étape importante vient d’être franchie pour l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY), son Assemblée générale annuelle (AGA). En faisant la lecture du compte-rendu publié en page 3, je n’ai pu m’empêcher de noter à quel point ce n’est pas toujours facile de gérer un organisme communautaire.
Prenons par exemple, la question de Radio-Taïga. Lors de la dernière assemblée, les membres présents avaient estimé important de transférer le contrôle des finances de la radio vers le permanent de l’époque. Un an plus tard, cette décision n’a pas été appliquée. Peut-on pointer du doigt les responsables de l’AFCY pour cette lacune? Pas du tout!
À l’époque, j’étais en contact fréquent avec le responsable de la radio. Ensemble, on se demandait si les deux médias ne pouvaient pas collaborer plus étroitement et planifier ensemble des activités communes. La première question soulevée avait été les finances de la radio. Quels sont tes revenus? Quelles en sont les sources? Quel type de dépenses sont récurrentes? Le pauvre Alpha ne pouvait répondre à ces questions et la logique dictait que la radio serait plus apte à mieux planifier son avenir et son développement si elle était en mesure de gérer ses budgets.
En cours de route, le CA a réalisé que le problème finalement n’était pas un manque de contrôle de la radio sur ses finances, mais un problème global de gestion financière pour tout l’organisme dont fait partie la radio.
Comme quoi, les conseils d’administration, composés de bénévoles bien intentionnés, se doivent d’agir de bonne foi, mais en s’ajustant au contexte et aux réalités concrètes dans lesquelles œuvre leur organisme. Il n’y a pas une planification stratégique que je connaisse qui passe le test du temps et de la réalité sans se modifier. Gardez le cap, malgré vents et marées, est une façon certaine de se diriger vers le naufrage.