Constatant les nombreux correctifs que les organismes doivent apporter à leurs demandes de financement à Patrimoine canadien, la présidente de l’Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY), Yvonne Careen, a exigé du changement lors de l’AGA.
Elle a suggéré par voie de résolution que la rencontre du Conseil territorial des présidences et permanences (CTPP) du mois d’octobre soit l’occasion pour les associations de se concerter sur les différentes demandes et établir un partage entre elles.
« Le but de la résolution est que le monde se parle avant [de soumettre les demandes de financement]. Là, il est trop tard pour faire des changements. On peut juste raccommoder ce qu’on a présenté au préalable », d’affirmer Mme Careen avec regret.
« Si on s’était parlé avant, avec une personne-ressource [de Patrimoine canadien] sur place, on aurait pu apporter les corrections à faire et étoffer le tout. Il y aurait eu ensuite juste l’écriture à faire », ajoute celle qui s’est vu refuser deux demandes, dont l’une pour un projet de camp d’été pour des adolescents, sous prétexte qu’il ne s’agit pas du mandat de l’APADY.
Mentionnons que les demandes des différents organismes ont fait l’objet d’une analyse par la Table des propositions le 17 novembre et l’AGA a été l’occasion d’émettre les conclusions du rapport de la Table. Le rapport suggère à certains organismes, dont l’APADY, de revoir leur demande.
Changement à Patrimoine
Parlant de Patrimoine canadien, la gestionnaire Lise Picard a annoncé lors de l’AGA qu’elle ne serait plus la personne en charge des dossiers de la francophonie ténoise au ministère. C’est dorénavant une fonctionnaire basée à Winnipeg du nom de Diane Leclerc qui s’occupera de prendre en charge tous les dossiers touchant les langues officielles à Patrimoine canadien.
Le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher a dit regretter l’éloignement de la remplaçante de Mme Picard et que ce changement pourrait avoir des conséquences défavorables. Lise Picard reste à Yellowknife et sera responsable du programme de la Fête du Canada et de l’organisation des festivals.
Le sous-ministre présent
Le sous-ministre au ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Dan Daniels, a livré un bref discours aux représentants de la communauté franco-ténoise. Il a noté des progrès dans le dossier du Centre scolaire communautaire avec l’implication du consultant du gouvernement des TNO, Don Kindt, et a ajouté que du travail restait à compléter avec Patrimoine canadien dans ce dossier.
Il a aussi annoncé la mise sur pied au printemps par son gouvernement d’une ligne téléphonique sans frais et d’un site Internet pour donner des services en français. Il s’est aussi dit enthousiaste face au projet d’institution postsecondaire en français aux TNO.
Un point reporté à janvier
L’AGA de la FFT a été ajournée jusque vers la mi-janvier alors que le point touchant la ratification du protocole de gestion des fonds du Programme de développement culturel et communautaire (PDCC) n’a pu être abordé. C’est que la direction de la FFT n’a pas été mesure de fournir le document relatif à ce dossier qui touche l’enveloppe budgétaire annuelle de 145 000 $ octroyé par le gouvernement territorial. Les différents délégués ont jugé bon d’attendre d’avoir toutes les données sous les yeux avant de pouvoir prendre une décision éclairée.
Un invité de marque
La FFT a pu compter sur la présence d’un invité de marque, soit Marc Arnal, coprésident du Comité directeur Citoyenneté et Immigration Canada / Communautés francophones en milieu minoritaire. Dans un discours très intéressant, celui qui est aussi doyen du Campus St-Jean, de l’Université de l’Alberta, a parlé d’un dossier de collège communautaire francophone qui se trame actuellement en Alberta et qui pourrait déboucher éventuellement sur une collaboration avec le futur institut Formacentre aux TNO.
M. Arnal a aussi beaucoup parlé d’immigration et de l’accueil des « nouveaux arrivants » en donnant l’exemple de l’Association franco-yukonnaise qui a obtenu l’importante responsabilité d’accueillir tous les immigrants, francophones et autres, au Yukon et que ce projet ambitieux peut servir d’exemple aux Franco-Ténois. La question de la rétention est aussi primordiale selon le fonctionnaire. « On parle souvent d’attirer des gens de l’extérieur, des nouveaux arrivants, il faut d’abord commencer par garder ceux qui sont déjà ici et leur donner des ressources et un enracinement économique », a-t-il souligné avec justesse.
Martin Dubeau s’explique Vers la fin de l’AGA, le candidat exclu à la présidence de la FFT, Martin Dubeau, a tenu à livrer un témoignage en tant qu’observateur. Il a réitéré que la perception des gens qui le considèrent comme un dénigreur de la FFT est fausse. Il a aussi dit avoir très à cœur la francophonie aux TNO et aurait aimé que les élections soient plus publicisées, notamment sur le site Internet de la FFT.
« Est-ce que vous parlez pour nous ou pour vous?, a-t-il notamment demandé aux représentants de la FFT. Si vous ne voulez pas ouvrir les portes plus larges, vous passez à côté de la démocratie », a-t-il poursuivi en lien avec le récent processus électif. Par ailleurs, la majorité des délégués ont semblé en faveur de la nouvelle démarche pour les élections mises en place dans les nouveaux statuts et règlements de la FFT. Un seul délégué a questionné le processus de mise en candidature lorsque ce point a été apporté à l’ordre du jour.
Léger déficit
Lors de la présentation de ses états financiers, la FFT a signalé un léger déficit de 2 443 $ sur un budget total de 1 133 343 $ pour l’exercice financier se terminant le 31 mars 2007. Il s’agit donc d’une amélioration par rapport à 2005-2006 où une insuffisance nette de 9 644 $ avait été enregistrée. Les dépenses totales en 2006-2007 sont restées presque les mêmes en baisse de 1 000 $ sur l’année précédente alors que les revenus ont augmenté de près de 6 000 $ pour se situer à 1 130 990 $. Selon les prévisions budgétaires de 2007-2008 dévoilées lors de l’AGA, la FFT devrait se retrouver en situation de léger surplus (+720 $) pour l’année en cours.
