Qui a dit que seulement la Garderie Plein Soleil pouvait offrir un service de garde en français à Yellowknife? Deux femmes établies aux TNO depuis longtemps offrent aussi cette possibilité.

La situation de Nicole Loubert et Lucie Bérubé est cependant très différente. L’une possède sa garderie accréditée en milieu familial depuis une dizaine d’années alors que l’autre est à lancer son projet.

La garderie « Les amis de Zachary », située dans le secteur Range Lake, vient tout juste de voir le jour le 3 décembre 2007 sous l’initiative de Lucie Bérubé qui voulait passer plus de temps avec son enfant et qui ne pouvait plus compter sur les services de sa gardienne précédente. La femme de 33 ans a même quitté un emploi intéressant au ministère de la Santé et des Services sociaux pour se lancer dans cette aventure.

« Je voulais offrir un service en français parce que, d’après la liste [des garderies accréditées], seulement deux autres garderies sont francophones et elles sont pleines en ce moment », explique la maman de Zachary.

Elle a donc entrepris dans les derniers mois toutes les démarches nécessaires auprès du gouvernement territorial pour obtenir son permis et avoir accès aux subventions et programmes utiles pour ce type d’entreprise.

Selon la loi des TNO qui concerne les services de garde, Mme Bérubé a droit d’accueillir jusqu’à six enfants âgés de 14 mois et plus en respectant un certain nombre pour différentes tranches d’âge et deux enfants pour le service d’après école. Mais pour l’instant, celle qui s’est déjà lancée dans une entreprise similaire à l’âge de 19 ans se limitera à garder trois enfants, incluant le sien, pour commencer en raison de contraintes d’espaces à son domicile et afin de pouvoir consacrer à chacun tout le temps nécessaire. Elle affiche d’ailleurs déjà complet.

Contrairement à sa collègue, la garderie « Le coffre au trésor » de Nicole Loubert est établie depuis longtemps. Cette garderie en milieu familial fonctionne à plein régime en accueillant le maximum permis par la Loi de six enfants en plus de deux enfants au service après école. L’éducatrice serait prête et aurait l’espace pour recevoir plus de jeunes, mais les critères gouvernementaux sont très stricts à ce sujet.

Celle qui avait enseigné auparavant à l’École Allain St-Cyr explique qu’une garderie à domicile offre une alternative qui plaît à plusieurs parents. « C’est plus comme une famille. L’éducation est aussi bonne qu’une garderie publique et ça offre un choix différent. Il y a des gens qui recherchent ça », a affirmé Mme Loubert.

Elle concède cependant que la charge de travail est énorme. « Je dois m’occuper de tout. Ça demande beaucoup de planification. Je suis ma propre cuisinière aussi », a-t-elle continué.

Nicole Loubert et Lucie Bérubé se font une obligation d’offrir des activités variées et stimulantes pour l’enfant, comparables à ce qu’on peut retrouver à la garderie publique. Mme Loubert prépare différentes activités comme de la musique, du bricolage et différents jeux libres alors que Mme Bérubé compte déjà sur un bon inventaire d’accessoires et de jouets et a l’intention d’amener ses petits à la gymnastique au moins une fois par semaine.