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le Jeudi 17 janvier 2008 0:00 Éducation

Consultations publiques: Beaucoup d’informations pour un grand projet

Consultations publiques: Beaucoup d’informations pour un grand projet
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Le consultant contracté par le ministère de l’Éducation du GTNO pour traiter du plan éducatif de l’École Boréale s’est déplacé à Hay River lors de la première semaine d’école de l’année 2008. Don Kindt a rencontré enseignants, élèves et parents de la communauté pour prendre le pouls de leurs besoins en vue d’un agrandissement de l’établissement, de ce qu’ils apprécient et de ce qu’ils changeraient à l’école francophone.

Lundi avec l’équipe-école, jeudi dans toutes les classes, le soir avec les parents et vendredi avec les autorités du Conseil scolaire de division du Slave Sud (CSDSS) puis avec l’association francophone de Hay River, M. Kindt a dialogué avec beaucoup de monde. D’ailleurs, c’est le but de son travail dit-il. « Récolter le plus d’informations possible sur les besoins éducatifs et les programmes désirés par l’ensemble des intéressés pour rédiger un rapport présenté au ministère de l’Éducation afin qu’un énoncé de projet soit établi. L’énoncé de projet peut se définir par un cahier des charges soumis aux architectes pour qu’ils puissent concevoir le projet préliminaire, duquel découleront deux ou trois épreuves de nouveaux bâtiments. Il reviendra à la communauté, à la Commission scolaire francophone et au GTNO de sélectionner le projet souhaité pour lancer l’impression des bleus, des documents de construction et finalement la construction », explique-t-il.

Les véritables concernés

Le jeudi midi autour d’une pizza, les membres du conseil des étudiants de l’école ont discuté en Anglais avec Don Kindt. « Nous aimerions avoir une scène pour présenter des performances musicales ou des pièces de théâtre », a lancé Malcom St-John. Le consultant leur a expliqué alors la tendance actuelle pour assouvir une telle requête, « Il faut penser à un espace multifonctionnel, dit-il, c’est-à-dire une pièce qui permet de combler des besoins particuliers, mais qui demeure néanmoins utilisable le reste du temps. Imaginez une grande pièce jumelée au futur gymnase par une zone surélevée avec un mur ou même une baie vitrée rabattable, l’école se doterait ainsi d’une salle de concert lorsque l’audience située dans le gymnase regarde l’estrade surélevée avec la salle en arrière faisant effet de loges. Mais elle détiendrait du même coup une salle à usages multiples pour les dîners ou pour des cours, les 95 % du temps que l’on ne fait pas de spectacle à l’école. » Tout au long de la journée, les élèves questionnés ont démontré le côté pratique de leur réflexion. Le manque de toilettes et de vestiaires séparés, le nombre très restreint de postes où l’on peut recharger les ordinateurs portables, l’usure des équipements du terrain de jeux, les files d’attente sans fin pour réchauffer les plats du dîner, les casiers pas assez grands pour l’équipement d’hiver… « Ces jeunes, commente M. Kindt, sont les utilisateurs principaux de cette école, ils connaissent leur environnement et portent attention à des choses que les adultes ne prendraient pas forcément en considération ».

Les véritables intérêts

Le jeudi soir, une quinzaine de parents ont pu communiquer leurs attentes et leurs préoccupations au consultant qui demandait leur avis. « Vous représentez une situation vraiment unique au niveau des Territoires. Avec l’agrandissement, l’école offrira une éducation de la maternelle à la 12e année. Ce bâtiment n’a que trois ans et il est déjà plein. Je vais fournir un rapport basé sur vos requêtes et envisageant trois scénarios de capacités différentes. Ce sera à la commission scolaire et au ministère de s’entendre sur la capacité finale de cette école », leur a expliqué Don Kindt. Pour certains parents, il fallait retrouver l’esprit familial qu’offrait l’atrium auparavant. Cette pièce tellement agréable avec sa lumière, son plancher chauffé, son espace aéré. La séparation des jeunes et des plus vieux serait une bonne chose pour ne plus divertir le sérieux des études secondaires avec un espace studieux réservé à l’étude. Plus tard la directrice de l’école, Sophie Call demandait au parent de partager une lourde décision : « Allons nous développer les beaux-arts, ou les sciences, la cuisine ou l’enseignement des métiers? Quels crédits allons-nous offrir pour les options au cours de notre cursus du secondaire? » En fait, la question réside sur le choix de répondre à une nouvelle niche de services ou de faire la même chose que les autres écoles.

Sur ce point, Don Kindt a fait son travail de consultant pour présenter au ministère de l’Éducation le plus de renseignements possible sur ce sujet, il est allé recueillir le point de vue du CSDSS sur les possibilités d’ententes ou de partenariats entre les établissements de la ville. « Les représentants du district sont ouverts à diverses formes de partenariat si la CSF décide de changer sa politique d’inscription envers les non-ayants droit, raconte-t-il. Même si celle-ci n’a pas été utilisée cette année, il demeure que 20 pour cent des nouveaux inscrits pourraient ne posséder aucun antécédent francophone ». Ainsi, l’amplitude de l’expansion de l’école francophone à Hay River reste une question de collaboration ou de compétition entre deux commissions. Paul Thériault le directeur général de la CSF assure que cette politique était exclusive à la situation de l’ÉB lorsqu’elle voyait le jour, et que ce sera aux commissaires de Hay River à décider s’ils la changent ou non au cours du processus continu de révision des politiques.

Don Kindt, qui se déclare chanceux de faire ce travail auprès des communautés, prévoit d’émettre un premier jet de son rapport dès la fin du mois de janvier. Ce consultant mène parallèlement les consultations pour la phase 2 de l’agrandissement de l’école Allain St-Cyr qui ne font plus partie d’un plan éducatif.